Auteur : François GRAFFIN.
 
Tome 13 - Colonne 12
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Titre de l'article : RABBOULA, métropolite d’Édesse, † 435 ou 436.
Début de l'article :
— Rabboula est célèbre non par ses écrits peu étendus, mais par son action au début de la controverse nestorienne, la diffusion des « évangiles séparés », ses ordonnances canoniques et la ferveur entretenue dans son diocèse. Le livre de G.G. Blum, Rabbula von Edessa, 1969, fait le point sur sa vie et son oeuvre.
1. Vie.
— A part quelques lignes de la Chronique d'Édesse et de la Vie d'Alexandre l'Acémète (PO 6, 663-74), la source presque unique est, dans une belle langue syriaque, un « panégyrique » : Les belles actions de Mar Rabboula, écrit par un clerc d'Édesse vers 450 et conservé dans un ms du 6e siècle ; il a été édité par J.J. Overbeck en 1865 et traduit en allemand par G. Bickell en 1874. Dès 1888, M.-J. Lagrange signale l'intérêt de cet ouvrage, mais en 1928 P. Peeters en conteste la valeur historique, ce qui provoque une défense plus équilibrée du même Lagrange (Revue biblique, t. 40, 1931, p. 121-29) et de F. Nau en 1931 (cf. bibliogr.). Né à Kennešrin (Chalcis), près de Bérée (Alep), d'un prêtre païen, il semble ne pas subir l'influence d'une mère, d'une nourrice ou d'une épouse chrétienne. Après avoir été élevé « dans la science des grecs », il devient préfet de l'empire. Touché par deux miracles lors d'une visite au monastère du bienheureux Abraham à Markianos et aidé par le vieil évêque Acace de Bérée, il se convertit et, au cours d'un voyage en Terre Sainte vers l'an 400, se fait baptiser dans le Jourdain ; puis, après avoir vendu ses biens et incité sa femme et ses enfants à se retirer dans des couvents, il mène une vie d'ascète fervent. En 412 on le choisit comme évêque d'Édesse. Au concile d'Éphèse en 431, d'abord silencieux, il se déclare lié à Cyrille d'Alexandrie, qui lui confie le soin de traduire en syriaque plusieurs de ses traités. Il lutte contre Nestorius et les diophysites, contre Théodore de Mopsueste qu'il est le premier à attaquer, peut-être en souvenir d'un reproche public reçu de lui dans le synode tenu à Constantinople en 426 (cf. PO 4, 380). Dans son diocèse, Rabboula organise toutes choses sous le signe d'un ascétisme rigide,...

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