Auteur : Jean DARROUZÈS.
 
Tome 6 - Colonne 309
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Titre de l'article : GERMAIN I DE CONSTANTINOPLE (saint), † 733.
Début de l'article :
— 1. Vie. — 2. Œuvres.
1. Vie.
— Fils d'un patrice condamné à mort par Constantin IV Pogonat, Germain fut fait eunuque, par la même occasion, à l'âge de vingt ans, et incorporé au clergé de Sainte-Sophie. Après le concile de Constantinople de 681, où il joua un rôle important, il devint métropolite de Cyzique. Au synode de Cyzique de 712, cédant à la force, il renia les décisions de 681 ; mais en 715, dès sa nomination au patriarcat de Constantinople, il anathématisa le monothélisme. Son principal mérite est d'avoir résisté à l'iconoclasme naissant et à son promoteur Léon III, qui finit d'ailleurs par obtenir sa démission en 730. Peu après, Germain mourait (733), presque centenaire, dans sa retraite de Platanion près de la capitale. Sa mémoire fut associée à celle des grands défenseurs des images, pendant le second concile de Nicée (787), et sa fête se célèbre le 12 mai dans l'Église grecque.
2. Œuvres.
— L'oeuvre imprimée de Germain ne présente certainement pas l'ensemble de sa production. On sait par Photius (Bibliothèque, cod. 233, PG 103, 1105-1108) qu'il avait composé un traité pour défendre la doctrine de Grégoire de Nysse contre les interprétations origénistes de l'apocatastase, mais l'écrit est perdu. Ses lettres, ou ce qu'il en reste (PG 98, 135-232), constituent une documentation doctrinale et historique précieuse sur les origines de la question iconoclaste. Le dialogue De la fin de la vie (PG 98, 89-132), que Photius avait recopié dans ses Amphilochiana (cf PG 101, 811), traite des rapports entre providence divine, déterminisme physique et liberté humaine. On retiendra surtout ses Homélies mariales (PG 98, 291-384). Sans être à proprement parler un théologien savant, encore moins un historien érudit, le patriarche a contribué efficacement, par sa culture et sa connaissance de la tradition patristique, au développement du culte marial et à l'exaltation de la maternité divine de Marie, où il découvre la source de tous ses privilèges. Il ne semble pas, toutefois, qu'il faille attribuer à Germain l'institution de la fête de l'Acathiste, surtout...

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