— 1. Vie. — 2. Œuvres.

1. Une VIE anonyme de Radbod (Radbodus),

rédigée peu après sa mort, est conservée en deux recensions (BHL 7046-7047) : une brève, peut-être la plus ancienne, et une longue (PL 132, 539-46, reprenant Surius et Mabillon ; meilleure éd. en AB, t. 6, 1887, p. 1-15) ; elle apporte quelques détails précis sur la carrière du saint. Né à Namur vers le milieu du 9e siècle, Radbod (nom germanique qui signifie « consilii nuntius ») appartenait à la noblesse franque par son père et à la noblesse frisonne par sa mère. Il commença ses études auprès de son oncle maternel Günther, archevêque de Cologne, et, après la démission de celui-ci (à la suite du divorce de Lothaire), il les termina à l'École palatine sous Charles le Chauve. Après la mort de Charles (877), il s'attacha à Hugues qui, entre autres dignités, était abbé de Saint-Martin de Tours ; il « emporta la palme de la philosophie » (ce qui veut probablement dire qu'il devint moine). A la fin de l'année 900, Radbod fut choisi comme évêque d'Utrecht, charge qu'il n'accepta qu'avec résistance. Les incursions des Normands l'obligèrent à se retirer à Deventer, d'où il continua d'administrer son diocèse avec un zèle pastoral remarquable, prenant pour modèles les saints Boniface et Willibrord (cf. DS, art. Pays-Bas, t. 12, col. 708). Il mourut à Deventer le 29 novembre 917. L'Université catholique de Nimègue, fondée en 1923, l'a choisi comme patron.

2. ŒUVRES.

— 1° En prose. — 1) Sermo de sancto Swiberto, apôtre des Frisons (BHL, 7939 ; PL 132, 547-50) ; 2) Sermo de vita sanctae virginis Amelbergae † 772 (BHL 322 ; PL 132, 549-54) ; 3) Homilia de sancto Lebuino † 775 à Deventer (BHL 4814 ; PL 132, 553-58) ; 4) Sermo de sancto Servatio, évêque de Tongres (BHL 7614 ; AB, t. 1, 1882, p. 104-11) ; 5) Vita sancti Bonifatii (BHL 1401 ; éd. W. Levison, MGH, Scriptores in usum scholarum, Hanovre-Leipzig, 1905, p. 62-78). 2° En vers, PL 132, 551-60 ; éd. plus complète par P. de Winterfeld, MGH, Poetae latini, t. 4/1, Berlin, 1899 et 1923, p....

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