Auteur : Gervais DUMEIGE.
 
Tome 13 - Colonne 38
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Titre de l'article : RAGUENEAU (PAUL), jésuite, 1608-1680.
Début de l'article :
— 1. Vie. — 2. Écrits.
1. VIE.
— Paul Ragueneau, né à Paris le 11 mars 1608, élève au Collège de Clermont, entre au noviciat de la Compagnie de Jésus le 21 août 1626. Régent des basses classes, il accompagne ses élèves, parmi lesquels figure le Grand Condé, de la quatrième aux Humanités, de 1628 à 1632. Il a été en contact avec Louis Lallemant (DS, t. 9, col. 125-35), régent des hautes études et directeur de la Congrégation. Son désir d'aller en Nouvelle-France, d'abord contrarié, est exaucé en 1636. Dès 1637 il est envoyé à Ossonani, la plus belle réussite de la mission des Hurons. En 1639, il fait le voeu de ne pas se soustraire à la grâce du martyre, auquel en fait il échappera inexplicablement, la hache d'un iroquois étant au-dessus de sa tête. En 1640, il dresse une carte de la Huronie qu'il a parcourue. En 1645, supérieur de la mission huronne, il donne une forte impulsion aux quelque vingt-deux missionnaires qui travaillent avec lui. Il développe l'église huronne et la mission algonquine souvent mises en péril par l'inimitié cruelle des Iroquois armés par les européens. Supérieur de la mission du Canada de 1650 à 1653, il s'emploie à conserver la vie, la 39 liberté et la foi des Hurons dans leur tragique exode vers Québec. Il s'occupe aussi des colons français dont la condition matérielle et morale est misérable. Missionnaire, il s'attache à instruire plus spécialement quatre ou cinq sauvages qu'il voyait avoir plus de dispositions pour le christianisme, dont la ferveur animerait les communautés indigènes, méthode qui porta du fruit. Sa compassion très ouverte lui permet aussi de convertir et de réconcilier nombre de français. Le 1er octobre 1661 il est, après Jérôme Lalemant (DS, t. 9, col. 120-22), un des trois membres du Conseil de la Colonie qui, avec le gouverneur général et le gouverneur de Ville-Marie, traite et décide de toutes les affaires d'ordre administratif, religieux, militaire, judiciaire et temporel de la colonie. La jalousie de quelques familles inquiètes de leur perte de pouvoir et les rapports peu favorables de certains confrères qui estiment qu'il se mêle des affaires publiques et privées des colons plus qu'il ne convient à un religieux font que le P. Général G. Nickel...

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