Auteur : Marie-Angèle FONTOYNONT.
 
Tome 13 - Colonne 91
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Titre de l'article : RANQUET (CATHERINE), ursuline, 1602-1651.
Début de l'article :
— Née à Lyon le 14 mai 1602, Catherine était la seconde fille d'un foyer où l'Évangile était vécu et les pauvres 92 servis. Son père, Jean Ranquet, riche négociant lyonnais, apprenant en août 1610 le passage à Lyon de deux Ursulines, leur offrit une maison pour y fonder un monastère. Ses trois filles, dont Catherine, seront les premières élèves des Ursulines lyonnaises. Catherine se fit tout de suite remarquer tant par ses qualités humaines que par ses dons spirituels. De bonne heure elle s'était consacrée à Dieu et ne pensait qu'à la vie religieuse. Ses parents durent constater que les désirs de Catherine répondaient à un appel profond et irrésistible. A douze ans, elle n'était plus une enfant, mais déjà mûre et décidée. Les Ursulines la reçurent donc comme novice. La maîtresse des novices, Renée de Tous-les-Saints, comprenant la valeur de cette soeur et pressentant ce qu'elle deviendrait plus tard, la forma avec une rudesse qui n'était pas rare au 17e siècle. La vie intérieure de Catherine s'approfondit, son attrait pour l'humilité et la pénitence s'accrut. Elle fut chargée de la sacristie ; puis on lui confia la responsabilité des élèves pensionnaires. Le jour de sa profession (22 mai 1622), les épreuves spirituelles dont souffrait Catherine disparurent en un instant et elle demeura absorbée en la présence de Dieu à un tel degré qu'elle ne savait où elle était. Mère Renée, témoin de la montée spirituelle de Catherine et désireuse d'approfondir encore son esprit de détachement, la retira du pensionnat et la fit travailler à la cuisine. Catherine s'acquitta avec ferveur de son emploi. Une de ses paroles familières était : « Ha ! qu'il fait bon adhérer à Dieu ! », formule bérullienne (L. Cristiani, La merveilleuse histoire…, p. 187-88). En 1623, les Ursulines de Grenoble, désireuses de s'établir en clôture, demandèrent au monastère de Lyon des religieuses capables de les aider dans cette transformation. Catherine, accompagnée d'une autre religieuse, fut choisie pour cette tâche et devint prieure à 21 ans. Une demande semblable lui fut adressée en 1627 par le monastère des Ursulines de Chambéry. Deux ans plus tard, elle fut chargée d'une fondation à Gap où elle ne resta qu'un an. A son retour à Grenoble,...

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