Auteur : Pierre PÉANO.
 
Tome 13 - Colonne 96
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Titre de l'article : RANZO (CANDIDE), frère mineur de l’Observance, 1456-1515,
Début de l'article :
— Ranzo est né à Verceil (Piémont) le 28 août 1456 dans une famille noble et pieuse ; son père Jean-Antoine Ranzo était grand conseiller des ducs de Savoie pour la région. Tout jeune Jean-Augustin, noms qu'il reçut à son baptême, se sentit attiré vers l'état ecclésiastique. Après ses humanités, en 1471, il fut agrégé au clergé de Verceil et devint vite un membre influent du chapitre cathédral. Il poursuivit des études de droit, à Turin, et à son retour, il renonça à ses bénéfices pour prendre l'habit des Observants à Turin le 4 août 1476, avec le nom de frère Candide. Après un court séjour dans un couvent près de sa ville natale, il fut envoyé en Corse comme prédicateur, où il demeura plusieurs années, enseignant l'Évangile et édifiant les habitants de l'île par sa vie sainte. Il en fut rappelé pour aider le bienheureux Bernardin Caimo à Varallo dans l'édification et l'animation du fameux sanctuaire del Monte. Doué pour la prédication, il voulut encore instruire les fidèles par des écrits. Dans cette intention, il composa un gros volume intitulé Lo stato spirituale del mondo, divisé en trois parties ; dans la première il décrivait les erreurs du monde, dans la seconde il démontrait la misère de l'homme et enfin parlait dans la troisième du relâchement de la discipline antique à son époque. Malheureusement l'oeuvre resta inédite par négligence de ceux qui devaient l'éditer. En ce temps-là, C. Ranzo refusa l'épiscopat, que son cousin le cardinal Mercurino Gattinara lui proposait. Sa renommée ne fit que grandir en raison de sa vie exemplaire, relevée par le don de prophétie et des révélations, dont témoignent les lettres inédites signalées dans sa biographie. On lui attribua aussi de nombreux miracles. En 1509, Candide quitta Varallo et fut nommé au couvent de San Giorgio Canavese (province de Turin), où il se fit quêteur pour permettre l'achèvement des constructions des bâtiments. Il mourut à Valperga, à quelques kilomètres de son couvent, en allant confesser une infirme, le 17 septembre 1515. Son corps fut transféré et inhumé en l'église conventuelle de San Giorgio Canavese et son tombeau devint un centre de pèlerinage. On a de lui un opuscule dévot : Salutationi alla gloriosa Vergine Maria Madre d'Iddio e nostra...

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