Auteur : Aimé SOLIGNAC.
 
Tome 13 - Colonne 97
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Titre de l'article : RAOUL, bénédictin, fin 11e-début 12e siècle.
Début de l'article :

— Ce Raoul, qui appartenait très probablement à l'entourage de saint Anselme de Cantorbéry † 1109, est connu seulement par une méditation en trois libelli sur la grandeur de la vie monastique. Seul le prologue donne le nom de Raoul. Le texte est conservé en plusieurs mss : Londres, British Mus. Royal 12 C.I (1er quart 12e s.) ; Royal 7.A.III (fin 12e s.) ; Oxford Bodleian Libr. Laud. Mise. 363 (12e s.) ; Oxford, Saint-John's College 130 (15e s.).

L'identification de ce moine avec Raoul d'Escures, abbé de Saint-Martin de Sées, plus tard archevêque de Cantorbéry (1114-1122), proposée par R.W. Southern (St. Anselm and his english Pupils, dans Mediaeval and Renaissance Studies, t. 1, 1943, p. 14-18, 24-29) n'est pas acceptée par J. Leclercq, qui a publié le prologue et la dernière partie du 3e libellus (La vêture « ad succurendum » d'après le moine Raoul, dans Analecta Monastica III = Studia anselmiana, t. 37, Rome, 1955, p. 158-65).

L'opuscule se présente comme un dialogue entre « le pécheur » qui désespère de son salut et « la raison » qui le réconforte : « Incipit primus libellus de peccatore qui desesperat et de ratione quae peccatorem ne desperet confortat » (les deux libelli suivants n'ont pas de titre). Le choix de la vie monastique est un des plus grands motifs de confiance, même s'il se fait au terme de la vie, en demandant « l'habit de la sainte religion » ; on entre ainsi non seulement « dans le paradis », mais « dans le paradis des paradis » (éd. Leclercq, p. 163-64). Voir l'introd. de J. Leclercq (p. 159-161), qui résume bien la conception de l'idéal monastique exprimée dans ce petit traité.

Aimé SOLIGNAC.

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