Auteur : Bonifacio PORRES ALONSO.
 
Tome 13 - Colonne 110
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Titre de l'article : RAPHAEL DE SAINT-JEAN, trinitaire déchaux, 1617-1703.
Début de l'article :
— Né à Ochagavia (Navarre), Rafael de San Juan prit l'habit des Trinitaires déchaux à Pampelune le 9 février 1636 (profession religieuse le 15 février 1637). Dans son ordre, il exerça de nombreuses fonctions : maître des novices, supérieur de plusieurs couvents (ainsi Saragosse en 1658, Pampelune en 1659-62), définiteur général (plusieurs fois), 111 provincial de la province de l'Inmaculada (1664), et enfin ministre général en 1692, charge à laquelle il renonça après un an et demi. Grand religieux, affable, savant en diverses disciplines comme le montrent ses oeuvres, Rafael mourut en 1703 à Madrid, ville où il avait passé la majeure partie de sa vie. Dans le domaine de la spiritualité, Rafael a laissé un Camino real de la perfección cristiana por el ejercicio de las virtudes y de la oración (Madrid, 1691, 469 p.) Sa doctrine est classique. L'homme, la plus haute créature de Dieu, présente une face intérieure, son esprit, et une extérieure par ses sens. Son libre arbitre et sa raison ont besoin de la grâce divine pour faire des oeuvres qui méritent la vie éternelle. La perfection chrétienne consiste dans la vie en grâce, en suivant et imitant le Christ. Rafael distingue deux degrés fondamentaux : la perfection essentielle, qui consiste à vivre sans péché mortel, et l'accidentelle qui comporte l'acquisition des vertus et la lutte contre les péchés véniels et les défauts. Parmi les vertus, les principales sont les théologales, puis les cardinales. Rafael s'étend longuement sur la prudence (p. 33-103), qu'il divise en politique (le gouvernement), économique (la famille), monastique (la personne individuelle). La perfection chrétienne est intrinsèquement liée à la prière ; pour y éviter les erreurs, un directeur spirituel est conseillé. La contemplation n'est atteinte qu'après s'être entraîné à la prière et à l'oraison. La plus fructueuse est la méditation de la vie, des exemples et de la passion du Christ. Rafael traite aussi des dons du Saint-Esprit, des grâces gratis datae, des tromperies diaboliques, des phénomènes mystiques (visions, révélations, extase, rapt). Parmi les errances qui menacent la vie d'oraison, il s'arrête sur celles des alumbrados et de Molinos (p. 214-23). Il considère enfin les instituts...

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