Auteur : LOUIS-MARIE.
 
Tome 13 - Colonne 111
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Titre de l'article : RAPHAEL DE SAINT-JOSEPH (JOSEPH KALINOWSKI ; BIENHEUREUX), ocd, 1835-1907.
Début de l'article :
— Joseph Kalinowski naît à Vilna (Lithuanie) le 1er septembre 1835 ; sa mère meurt quelques jours après sa naissance ; son père, intellectuel chrétien très attaché aux valeurs traditionnelles de la Pologne, se remarie avec sa belle-soeur. Veuf à nouveau, il épousera Sophie Puttkamer, fille de l'égérie du poète A. Mickiewicz. Après ses classes à l'Institut des Nobles de Vilna, où son père enseignait les mathématiques, Joseph passe deux ans 112 (1851-52) à l'Institut d'agronomie de Hory-Horky ; s'estimant peu doué pour les sciences appliquées, il entre à l'Académie militaire d'ingénieurs de Saint-Petersbourg (1854), dont il sort lieutenant en 1857. Loin du foyer paternel, Joseph a abandonné la pratique religieuse, mais garde la foi chrétienne sous l'influence de ses lectures : Confessions de saint Augustin, Chateaubriand, Maistre, et des conférences de carême données en français à Saint-Pétersbourg par le dominicain Souillard. Dans les années 1858-1860, Joseph fait des relevés topographiques en vue de la construction de la voie ferrée Odessa-Koursk ; vivant dans un assez grand isolement, il ressent un profond besoin de Dieu, du Dieu sensible au coeur. Il revient à la pratique de sa foi sous l'influence de femmes comme sa belle-mère Sophie, sa propre soeur Marie et Louise Mlocka, une varsovienne (la correspondance avec celle-ci reflète les étapes de son cheminement). Attentif aux besoins de ceux qui l'entourent (il adopte à cette époque un orphelin qu'il place chez son frère), il s'engage dans l'insurrection polonaise de 1863, qu'il sait une cause perdue d'avance, après avoir démissionné de l'armée russe. En juin, le gouvernement insurgé le nomme ministre de la guerre pour la Lithuanie. Arrêté, condamné à mort, grâcié, il est envoyé en Sibérie, à Usolé, non loin d'Irkoustk, où il reste dix ans. La vie dans ce « goulag » tempéré de pitié chrétienne fut pour lui une école d'oubli de soi ; il s'attache à l'amélioration du sort physique et spirituel de ses compagnons de déportation, en particulier de leurs enfants ; ses lettres à sa famille sont une quête permanente en leur faveur. Rentré d'exil, Kalinowski est sollicité par le chef du mouvement nationaliste polonais, le prince Stanislas Czartoryski,...

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