— 1. Vie.— 2. Œuvres.

1. Vie.

— Originaire d'Auxerre, Claude Rapine reçut apparemment une formation de juriste in utroque et de théologien ; on l'a dit docteur de la Faculté de Paris, mais cela n'est pas prouvé. Il fit profession dans l'ordre des Célestins en 1440 au couvent de Paris. En 1452, il était sous-prieur à Metz. Peu après, des lettres apostoliques l'envoyèrent en Italie, plus précisément aux monastères de Collemadio (près de L'Aquila) et de Saint-Eusèbe de Rome, qu'Eugène IV avait unis en 1445 à la province de France des Célestins. Rapine réussit dans sa tâche de restaurer la discipline régulière presque disparue dans ces deux communautés, pourtant réformées par le bienheureux Jean Bassand en 1444-1445, quelques années auparavant. Tandis qu'il résidait encore à Collemadio, en 1456, Rapine fut désigné par le provincial de France Guillaume Romain pour le représenter, en compagnie de deux autres frères, au chapitre général de l'ordre en Italie. Après son retour en France, Rapine fut prieur du monastère célestin de Gentilly (près d'Avignon) de 1460 à 1466. Plus tard, en 1490 ou 1491, il fut nommé prieur du couvent de Metz, mais, du fait de la proximité du chapitre, il ne se rendit pas en Lorraine ; dès 1491, pour une raison inconnue, il fut remplacé à la tête de la communauté messine. Il remplit en outre souvent la fonction de visiteur de la province. En 1482, le chapitre le chargea, avec l'aide d'Étienne Julien, de remettre de l'ordre dans les constitutions, rendues quelque peu incohérentes par l'adjonction 123 désordonnée, tous les trois ans, de nouvelles décisions capitulaires (Arch. nat., LL 1503, fol. 17). Selon la tradition (Firmin, Becquet) Rapine connut grâce à une révélation l'heure de son trépas. Il s'est éteint au monastère de Paris en 1493 (Becquet) ou 1494 (Firmin).

2. Œuvres.

— Rapine est l'un des auteurs les plus féconds de l'histoire de l'ordre célestin en France : on conserve 45 textes de lui (dont 22 sermons), auxquels il faut adjoindre douze écrits perdus mais dont l'attribution semble certaine, et un poème qui pourrait être de lui ; toutefois la...

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