— Né à Nevers, Pascal Rapine était apparenté à Charles Rapine (cf. supra) ; comme lui, il entra chez les Récollets, mais dans la province de Sainte-Marie-Madeleine en Anjou, où il occupa les charges de lecteur en 1658, de définiteur en 1663. Il fut aussi commissaire général de la province de Saint-Antoine en Artois en 1671 ; il était gardien d'Orléans 126 en 1666, lorsqu'il prononça l'oraison funèbre de la reine Anne d'Autriche (imprimée à Paris, 1666). Il reste peu connu et Wadding-Sbaralea ne le mentionne pas parmi les écrivains de l'Ordre. Théologien, historien et moraliste, Rapine touche aussi à la spiritualité dans ses oeuvres. Il fit paraître en effet un ensemble de volumes sur le Christianisme ou le déroulement de l'histoire religieuse de l'humanité : travail important et original, mais d'une érudition parfois indigeste et fort prolixe. Il a connu le capucin Yves de Paris et se réclame de son autorité ; par certains côtés il se rattache au courant stoïcien du 17e siècle. Les intitulés de ses volumes indiquent suffisamment leur contenu. La première partie de sa trilogie (3 vol., Paris, 1655-1659) porte le titre : Le Christianisme naissant dans la gentilité, avec sous-titre pour le t. 1 : « De la foi des gentils dans la loi de nature, où sont exposés les mystères de la divinité selon la doctrine des Patriarches, des Égyptiens, des Perses, des Druides et des Nations » ; pour le t. 2 : « De la religion des Patriarches, où sont contenues plusieurs recherches curieuses touchant l'histoire de leur vie, la pureté de leurs moeurs, la prière des premiers peuples, la perpétuité de notre Église et l'institution de ses plus belles cérémonies » ; pour le t. 3 : « Du salut des gentils où il est traité de la sainteté des premiers siècles, de l'origine des empires, de la vertu des plus grands princes et de la sagesse des philosophes ». Puis il écrivit Le Christianisme florissant au milieu des siècles (3 vol., Paris, 1666-1667) : t. 1, « Le portrait de Jésus-Christ… » ; t. 2, « De l'adoration en esprit et en vérité » ; t. 3, « Le portrait de la sainteté ». Et enfin : Le Christianisme fervent dans la primitive Église et languissant dans celle de nos derniers siècles (3...

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