— Née à Ravenne, d'une famille illustre, en 1523, Felicia Rasponi y reçut une excellente formation philosophique et théologique avant d'entrer au monastère bénédictin de Saint-André de sa ville natale. Élue abbesse en 1569, elle entreprit une réforme, parfois excessive, de sa communauté, spécialement en ce qui concerne la clôture : application rigide d'un décret d'esprit tridentin promulgué par l'archevêque Julien della Rovere, dit cardinal d'Urbino. Vers 1570, elle rédige ses mémoires (éd. dans C. Ricci, Vita della madre donna Felice Rasponi, badessa di Sant'Andrea, Bologne, 1883 ; A. Gagnière, Les confessions d'une abbesse du 16e siècle, Paris, 1888).

Elle laisse quelques écrits spirituels, à l'usage de ses religieuses : Della cognitione d'Iddio et Dialogo dell'eccellenza dello stato monachale, Bologne, P. Bonardo, 1572 : ce sont 50 pages élaborées sur des arguments scripturaires, patristiques et philosophiques.

M. Armellini, Bibl. Benedictina Casinensis, t. 1, Assise, 1731, p. 164-67 ; Additiones…, p. 42. — J. François, Bibl. générale des écrivains de l'Ordre de S. Benoît, t. 2, Bouillon, 1777, p. 452. — P.P. Gianni, Memorie storico-critiche degli scrittori Ravvenati, t. 2, Faenza, 1769, p. 258. — F. Mordani, Vite di Ravegnani illustri, Ravenne, 1837, p. 111. — Enciclopedia Italiana, t. 28, 1935, p. 851-52. — Ph. Schmitz, Histoire de l'Ordre de S. Benoît, t. 7, Maredsous, 1956, p. 183-85.

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