Auteur : Guy-Thomas BEDOUELLE.
 
Tome 13 - Colonne 154
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Titre de l'article : RAULIN (JEAN), prêtre puis bénédictin, vers 1443-1515.
Début de l'article :
— Originaire de Toul, Jean Raulin étudia la théologie au Collège de Navarre à Paris et obtint en 1479 le doctorat. Il devint le Grand Maître du Collège en 1481. On le considérait comme un des principaux chefs de l'école nominaliste, mais aussi comme un prédicateur populaire ardent à montrer la nécessité de la réforme des moeurs et de l'Église. A la fin de mai 1497, il entra au prestigieux monastère de Cluny dont il devint à l'âge d'environ cinquante-cinq ans un éminent novice. Il semble que sa décision fut prise brusquement puisqu'il quitta le Collège de Navarre sans prévenir son plus proche collaborateur, Louis Pinelle (DS, t. 12, col. 1769-71). Il a laissé un récit de sa conversion dans une lettre au gardien des Cordeliers de Bâle (Volumen epistolarum, Paris, Jean Petit, 1521, f. 50 ; extrait traduit par Renaudet, p. 234-35). Peu après son arrivée à Cluny, il écrit au nouvel évêque coadjuteur d'Albi, son disciple, Louis d'Amboise : « en échange de mon étroite cellule, j'attends l'immensité du ciel » (f. 7v°). D'ailleurs son activité réformatrice ne s'arrêta pas avec son entrée au monastère, mais prit d'autres formes, celle d'une direction spirituelle pour Louis d'Amboise à qui il conseille de visiter son diocèse en personne et « d'enseigner le troupeau qui lui est confié » (f. 12v°) et aussi celle d'une réforme de la vie bénédictine. Tel est le sens du discours prononcé (Collatio) au chapitre général de Cluny le 6 mai 1498, qui fut publié et diffusé. En 1499 il visite et réforme diverses abbayes d'Auvergne et du Midi de la France. Puis l'année suivante, l'abbé de Cluny nomme Philippe Bourgoing pour réformer Saint-Martin-des-Champs et lui adjoint Raulin avec treize autres religieux. La résistance des moines à accepter le retour à l'observance fut telle qu'un procès fut intenté à Raulin pour avoir prêché des choses scandaleuses. L'accusé fit appel au nouveau légat, Georges d'Amboise, en avril 1501 et l'affaire se termina par un désistement de ses détracteurs. Raulin voulut donner à Saint-Martin-des-Champs un rôle d'école théologique et restaurer les études dans l'ordre clunysien. Dans le même but il encouragea la réforme du Collège de Cluny à Paris et estima que celle de...

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