— 1. Vie. — 2. Œuvres.

1. VIE.

— Raymond de Vineis naquit à Capoue, vers 1330, dans une famille de juristes. Étudiant en droit à Bologne (1345-1348), il découvre sa vocation dominicaine auprès du tombeau de saint Dominique ; il entre dans l'ordre des Prêcheurs au couvent d'Orvieto avant 1348. Vers 1355, il est ordonné prêtre et chargé d'enseignement à Bologne et à Rome. En 1363, il est nommé recteur des moniales dominicaines de Montepulciano et, en 1366, écrit la Legenda sanctae Agnetis † 1317, fondatrice de ce monastère, qui sera canonisée en 1726. Bien que n'ayant pas encore rencontré Catherine de Sienne (1347-1380 ; DS, t. 2, col. 327-48), Raymond est en relation avec son confesseur. De 1367 à 1370, on le retrouve à Rome comme prieur du couvent de Santa Maria sopra Minerva. En août 1373 il est au couvent florentin de Santa Maria Novella ; prit-il part au chapitre 168 général qui s'y tint l'année suivante et eut à examiner Catherine de Sienne ? Désigné comme lecteur au couvent de Sienne (août 1374), il devient à l'automne le « maître et directeur » de Catherine, non pas son directeur de conscience, comme on l'a si souvent affirmé, mais le respectable religieux de la fraternité ambulante que constituait Catherine avec quelques autres mantellate. Sur la venue de Catherine au chapitre de 1374 et le mandat de Raymond auprès d'elle, voir A. Duval, Sainte Catherine de Sienne « dominicaine », VS, t. 134, 1980, p. 838-51. Après avoir douté de l'origine des phénomènes extraordinaires chez sa pénitente, il se convainc bientôt de leur caractère surnaturel. A l'invitation de Catherine, il ne cesse durant l'épidémie (juin-octobre 1374) de s'occuper des pestiférés ; atteint lui-même par la contagion, il est guéri par Catherine. Quand Catherine entreprend ses pérégrinations, il accompagne la « famiglia » dont il a reçu la responsabilité ; il y assure aussi un ministère de confesseur car Catherine désirait la présence à son côté de plusieurs confesseurs pour réconcilier les pénitents. Raymond l'accompagne notamment à Pise, où elle reçoit les stigmates au cours de la messe qu'il célébrait à son intention (1

[...]

Cet extrait est constitué d'environ 1 page et l'article complet contient 7 pages.