Auteur : Adolfo ROBLES SIERRA.
 
Tome 13 - Colonne 187
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Titre de l'article : RAYMOND MARTÍ DE SUBIRATS, dominicain, vers 1220
Début de l'article :
— vers 1284. — Les anciens documents permettent d'établir solidement quelques dates de la vie de Ramón Martí de Subirats. Les Actas del Capítulo provincial de Toledo des Frères Prêcheurs l'assignent en 1250 au Studium arabicum établi à cette date à Tunis, selon toute probabilité. Le 1er juillet 1284, un document vu par Francisco Diago (Historia de la Provincia de Aragón, Barcelone, 1599, f. 137) le mentionne encore et, selon les chroniqueurs, Martí meurt peu après. Pedro Marsilio (Crónica de Jaime I) dit 188 qu'il vécut dans l'Ordre environ cinquante ans. On pourrait donc placer sa naissance à Subirats vers 1220 (d'autres disent 1230). Nous ignorons tout de sa famille ; peut-être était-il parent du Ramón de Subirats qui paraît aux côtés de Jaime I ; il appartiendrait alors à la noblesse. On manque de précisions sur son entrée dans l'Ordre au couvent de Sainte-Catherine ; on peut la situer vers 1234-1238, car il est à peu près sûr qu'il eut Albert le Grand comme maître à Paris. Envoyé à Tunis en 1250, il y demeura un certain nombre d'années. En 1263-1264, il est à Barcelone, chargé par Jaime I de réviser les livres du Talmud (à la suite de la dispute de 1263 entre Pablo Cristá et Rabbi Mosseb Aben-Najman ou Ben-Astruch de Porta). En 1268-1269, il retourne à Tunis avec Francisco Cendra, en passant par Aigues-Mortes où il rencontre Jaime I, l'évêque de Maguelone et Raymond Gaucelin. Revenu à Barcelone, il reçoit la charge d'organiser l'école d'hébreu et y est nommé professeur (Actes du Chapitre provincial de 1281) ; il y a comme élève Arnauld de Villeneuve. Peu après (1284 environ), il meurt à Barcelone. L'action missionnaire et l'oeuvre écrite de Ramón s'inscrivent bien dans ce cadre. Il est engagé dans l'action des Dominicains qui, depuis saint Dominique, cherche à mettre l'Évangile à la portée du monde musulman. A partir de 1236, on insiste sur l'apprentissage de la langue arabe ; Ramón de Penyafort et Humbert de Romans attirent à nouveau l'attention sur l'action nécessaire. De là la constitution d'un Studium arabicum à Tunis, Barcelone (1259), Murcie, etc. En ce qui concerne Ramón Martí, cette action est liée aux préoccupations...

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