— Né à Gênes le 9 janvier 1818, fils du marquis Giacomo Reggio, Tommaso fit ses études supérieures au Collège royal de sa ville. Bachelier en Droit, il entra en 1838 à la faculté de théologie comme élève externe du séminaire de Gênes ; il fut ordonné prêtre en 1841. Reggio dirigea le séminaire de Chiavari (1845-1851), puis fut à Gênes (Santa Maria Assunta in Carignano et enseignement de la théologie morale à l'université royale). De 1849 à 1874 il collabora à deux journaux catholiques surtout, le Standardo cattolico dont il fut directeur et Il Cattolico. Il assuma d'autres charges diocésaines (juge prosynodal, examinateur du clergé), etc. Élu évêque de Vintimille en 1877, il fonda l'année suivante la congrégation des Soeurs de Sainte-Marthe. En 1892, il fut transféré au siège de Gênes ; il fonda (1896) la faculté pontificale de Droit et aida à la fondation de l'École supérieure de religion. Il mourut à Triora (Imperia) le 22 novembre 1901. Le 22 mai 1983, le 283 cardinal G. Siri a décrété l'ouverture de son procès de béatification. Reggio a été un pasteur dévoué à sa tâche, soucieux du progrès spirituel des fidèles et du clergé ; il aida nombre de congrégations religieuses, dirigea des personnes comme Teresa Solari et Margherita Brassetti. Son enseignement spirituel insiste sur la fidélité aux enseignements de l'Église et du pape, sur l'adhésion totale à la volonté de Dieu, sur l'Eucharistie et le culte marial. Sa vie personnelle a été marquée par de grandes pénitences. Quoique vivant dans une période de tension entre l'Église et l'État, il s'efforça d'être un facteur de paix. Son enseignement spirituel apparaît assez nettement dans les orientations qu'il a données aux Soeurs de Sainte-Marthe : charité et simplicité dans l'accomplissement des tâches quotidiennes (enseignement, soin des malades), soin apporté à l'oraison et à l'union à Dieu, mortification, humilité, obéissance ; il insiste sur la sérénité, l'amabilité, la discrétion. La congrégation, de droit pontifical, travaille aujourd'hui en Italie, au Chili, au Liban ; elle compte quelque 600 membres. En dehors de lettres pastorales et de circulaires imprimées au cours de ses deux épiscopats (47 des premières, 183 des secondes),...

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