— Né à Torms (Lérida) le 28 janvier 1815, José Reig Estivili prit l'habit de la Merci le 6 juin 1830 au couvent de Montblanch et fit profession à Barcelone. A la suite de la révolution de 1835 et de la suppression des couvents en Espagne, il s'agrégea à la congrégation del'Inmaculado Corazón de María, qu'organise Antonio Maria Claret à partir de 1849 (DS, t. 2, col. 932-39) et missionna pendant dix ans en Catalogne. En 1860, le vicaire général de la Merci, Tomás Miquel, l'appela à Rome comme secrétaire et procureur général de l'ordre. Reig traita aussi avec la curie romaine de l'approbation de la congrégation des Clarétins. En 1864, l'archevêque et le chapitre de Saragosse le chargèrent de la cause du martyr Pedro Arbués (canonisé le 29 juin 1867). A la mort de Miquel (janvier 1868), Reig Estivili fut choisi par la Congrégation des évêques et des réguliers pour lui succéder (décret du 7 février 1868). Il ouvrit un noviciat à Rome, insista sur la vita communis et l'observance des règles, donna impulsion aux études et aux missions en Amérique. Homme de prière et de pénitence, charitable envers les pauvres, il confessa beaucoup, y compris chaque semaine les malades de l'hôpital de la Consolation à Rome. Pie IX le nomma consulteur de la Congrégation de la Propagande (janvier 1869), mais Reig Estivili mourut le 20 septembre de la même année au couvent romain de Saint-Hadrien. Il publia d'abord : Mercedes de la Virgen María (Barcelone, 1859, 588 p.), série de méditations selon les litanies de la Vierge et les mystères du rosaire, avec une 3e partie sur des thèmes mariais pour chaque jour du mois d'août. Puis, Auster Vivificans, seu Contemplationes circa perfectiones Dei, Uni, Trini, Incarnati et in Eucharistia oblati ; ad inducendum animas ad amorem Dei perfectum (2 vol., Rome, 1865) ; ces contemplations sont divisées en 4 parties, qui regroupent chacune un certain nombre de dizaines. La méthode est ignatienne. L'ouvrage vise à faciliter l'oraison mentale chez les fidèles. Le t. 2 reproduit les Mercedes. J.A. Gari y Siumell, Biblioteca Mercedaria, Barcelone, 1875. — P. Armengol Valenzuela, Los Regulares en la Iglesia y en Chile, Rome, 1900, p. 471-75....

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