— Né en juin 1545 à Bregenz sur le lac de Constance, Jakob Rem étudia la rhétorique et les humanités à Dillingen et y fréquenta en 1564 l'établissement d'enseignement supérieur dont les Jésuites avaient peu auparavant pris la direction. Le 20 septembre 1566, il entra à Rome au noviciat de la Compagnie de Jésus et fut envoyé dès 1567 au Collège romain afin d'y apprendre la théologie. Pour raisons de santé il dut retourner dans son pays, y acheva ses études de philosophie en passant son doctorat, et reprit ses études de théologie à Dillingen. A nouveau interrompu par la maladie, il ne fut ordonné prêtre que le 16 mai 1573 à Augsbourg. Les douze années suivantes, Rem se dépensa comme sous-directeur des étudiants en théologie à Dillingen, où il conseilla et dirigea de nombreux étudiants qui plus tard exercèrent de hautes fonctions dans l'Église et dans l'État. Le 18 novembre 1574, il fonda à Dillingen la première Congrégation mariale en Allemagne. En 1585-86 il fut envoyé comme ministre au grand collège de Munich. Une fois encore, la santé de Rem fléchit et il fut envoyé à Ingolstadt comme sous-régent de la nouvelle Université. Il y créa en 1595, pour les étudiants internes, le Colloquium Marianum, sorte d'élite de la Congrégation mariale. En 1615, il fit une fondation semblable pour les étudiants externes. En 1610 il dut renoncer à sa charge de sous-Régent. Il mourut le 12 octobre 1618 à Ingolstadt. A partir de 1645 on rassembla des documents en vue du procès de béatification qui commença à la fin du 19e siècle et fut repris après 1930. En 1932 fut ouvert le procès d'information épiscopal, clos en 1949. Rem peut être compté parmi les écrivains puisqu'il a écrit les Directiones pour le Colloquium Marianum. A la vérité, il écrivait aussi simplement qu'Ignace de Loyola. C'est sa fondation qui a incontestablement exercé une remarquable influence jusque dans les années 1800. Le but de l'association, qui fut approuvée par Paul V le 5 janvier 1612, était de tendre à une sainteté personnelle et d'éviter les péchés mortels ; de se dépenser au service de Dieu ainsi qu'à la vénération de Marie (sous le vocable de mater ter admirabilis après 1604). Le Colloquium, qui compta...

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