— Sa biographie est peu connue. Ayant pris l'habit au noviciat du Faubourg Saint-Jacques à Paris, le 19 août 348 1648, Remi-François était gardien de provins en 1664 et mourut à Paris Saint-Jacques le 12 mars 1691 après avoir rempli une carrière de prédicateur. Son ouvrage retenu ici est : L'esprit de Jésus-Christ expliqué dans les paroles qu'il a prononcées dans l'Evangile, qui regardent la réforme des moeurs et la pratique des vertus. Le tout par des considérations raisonnées et très intelligibles… (Paris, Nicolas Pasdelou, 1682 ; Le pur et véritable esprit…, Paris, Dubois, 1688). Le développement de ce titre-programme indique les buts et les destinataires de l'écrit ; enseigner la retraite et l'oraison, la conversion et la manière d'instruire, tant aux personnes de piété et aux mondains qu'aux prédicateurs. Le théologal de Senlis (ce qui fait supposer que l'auteur y résidait), des Lions, qui donna son approbation écrit que ce livre « donnera des matières aux prédicateurs et des sujets de méditation au peuple ». Il s'agit donc d'un livre un peu hybride qui passe en revue des paroles de Jésus sélectionnées sur des thèmes de la vie ascétique et contemplative, mais sans un ordre interne qui puisse le faire considérer ni comme un manuel de spiritualité ni comme un ouvrage de pastorale. On a plutôt l'impression qu'un prédicateur a réuni les résumés de ses sermons. On peut cependant remarquer quatre parties. Dans la première (discours 1-14) Jésus est présenté comme « l'exemplaire » ; dans la deuxième (15-22) sont développées les béatitudes ; dans la troisième (23-32) il s'agit de la prière et notamment du Pater ; dans la dernière (39-146) viennent des paroles de Jésus sans lien apparent entre elles. Les renvois à l'Écriture Sainte sont toujours mis en marge, mais les traductions semblent personnelles. Quant aux auteurs cités, Bonaventure et Gilles d'Assise appartiennent seuls à l'ordre franciscain, les onze autres sont les grands classiques, d'Augustin à Trithème, lus sans doute dans des recueils d'extraits. De cela ressort-il une doctrine personnelle ? Remi-François critique les livres savants sur l'oraison : « Si je vous obligeais, pour faire oraison,...

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