Auteur : Mane Patricia BURNS.
Tome 13 - Colonne 350
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Titre de l'article : RÉMUZAT (ANNE-MADELEINE), visitandine, 1696-1730.
Début de l'article :
— « L'apôtre du Sacré Coeur » naquit à Marseille en 1696, fille de Hyacinthe, commerçant, et d'Anne Coustan. Dès son enfance elle converse familièrement avec le Seigneur et entre au premier monastère de la Visitation de Marseille où elle prend l'habit en 1712 avec le nom d'Anne-Madeleine. Elle fait profession en janvier 1713.
Elle est en quelque sorte le successeur de sainte Marguerite-Marie Alacoque (DS, t. 10, col. 349-55). Son rôle fut de diffuser la dévotion au Sacré Coeur. Anne-Madeleine établit une association de l'adoration perpétuelle du Sacré Coeur en 1717, dont le but était de remercier le Sauveur de l'amour qu'il a pour nous dans l'Eucharistie et réparer les indignités dont il est l'objet. Les associées devaient se succéder dans l'adoration et la prière jour et nuit. Elle rédige les statuts, édités en 1718, précisant l'objet de la dévotion au Coeur de Jésus, les devoirs des associés, les pratiques de piété en usage parmi eux. Chacun devait choisir une heure de l'année, du jour ou de la nuit, qu'il passerait devant le saint sacrement, honorer le Coeur de Jésus par leurs exercices de piété le vendredi après l'octave du saint Sacrement, le premier vendredi du mois, tous les vendredis de l'année, et même tous les jours faire quelque acte d'adoration. Elle s'inspira des ouvrages déjà publiés, notamment ceux de J. Croiset (DS, t. 2, col. 2557-60), pour les prières qu'elle proposa aux associés, mais en les remaniant.
On ne peut séparer son nom de celui de Mgr de Belsunce, évêque de Marseille, qui avait examiné et approuvé sa vocation. Elle lui communiqua ses révélations concernant la peste qui frappa Marseille en 1720. Ce fut l'origine du « voeu de la ville ». Belsunce ordonne des prières et une procession pour obtenir la cessation du fléau le 1ernovembre 1720. Mais ce n'est qu'en 1722 que les échevins de la ville se joignent à cette démarche et la peste diminue notablement. Anne-Madeleine travailla aussi à l'établissement de la fête du Sacré Coeur à Marseille et ailleurs. Son influence s'étendit jusqu'en Orient et en Amérique, grâce sans doute aux relations commerciales de sa famille. Peu après sa profession la jeune religieuse composa une retraite spirituelle sur les attributs de Dieu, retraite...
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