— Né le 25 avril 1604 à Paris, où son père était maître des requêtes, François Renar fut, à vingt et un ans, orienté vers la prêtrise par la lecture de l'Introduction à la vie dévote de François de Sales. Il s'appliqua aussitôt à l'aide spirituelle des pauvres et des malades, surtout dans les hôpitaux parisiens ; il se joignit, au moins à partir de 1633, aux missionnaires que Vincent de Paul envoyait dans les provinces : il fut ainsi en 1634 compagnon de J.-J. Olier en Auvergne. On appréciait particulièrement son savoir-faire pour les catéchismes et son zèle prudent pour les confessions. A Paris, Condren et Renty faisaient grand cas de ses dons comme directeur spirituel (la 2e partie de sa biographie par Abelly expose ses principes sur ce ministère). A partir de 1640, sa mauvaise santé lui interdisant la prédication des missions, Renar devint directeur des religieuses de Saint-Thomas d'Aquin, à Paris, dont fut prieure à la même époque Françoise des Séraphins (DS, t. 5, col. 1127). Son biographe Louis Abelly (DS, t. 1, col. 66) a publié ses Opuscules spirituels (Paris, 1658 ou 1660, 1667, 1687, 1698) ; Renar s'y montre disciple de François de Sales, et cite souvent Louis de Grenade, J. Suffren et J.-B. Saint-Jure. Écrits pour des débutants, ses brefs traités abondent en exercices simples et très variés ; ils font une grande place à la louange et à l'admiration de l'oeuvre de Dieu. Le salésianisme et l'expérience pastorale situaient Renar fort loin du rigorisme d'Antoine Arnauld ; aussi prêcha-t-il contre ce courant nouveau et fit paraître (peut-être en prêtant seulement son nom) Le juge sans intérêt au sujet de la fréquente communion, 1643, qui opposait le chartreux A. de Molina au théologien de Port-Royal ; puis il compila des Maximes tirées de la doctrine des conciles et des saints Pères opposées à celles du livre de la Fréquente communion, 1644, 1659 ; mais il n'avait guère de compétence pour cette recherche historique, et Arnauld le réduisit aisément au silence. L. Abelly, L'idée d'un véritable prêtre… exprimée en la vie de M. Renar, Paris, 1658, 1691. — A. Arnauld, Œuvres, Paris-Lausanne, 1779, t. 26, p. XLV et LXXX. — A. De Meyer, Les premières...

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