Titre de l'article : GEUSER (MARIE-ANTOINETTE DE), laïque, 1889-1918.
Début de l'article :
— Née au Havre le 20 avril 1889, Marie-Antoinette de Geuser appartenait à une famille profondément chrétienne ; on compte parmi ses oncles et tantes un chartreux, deux jésuites, Anatole et Léonce de Grandmaison, un prêtre séculier et une carmélite ; ses parents surent faire de leur foyer un milieu de vie chrétienne où s'épanouirent à leur tour quatre vocations religieuses et sacerdotales parmi leurs douze enfants. Marie-Antoinette était l'aînée ; de santé fragile dès son enfance, une grave maladie (1906) interrompt ses
342 études de collégienne ; elle restera désormais au foyer familial, prenant une part très active dans l'éducation des plus jeunes. C'est de cette maladie qu'elle date sa « conversion » : soumission à la volonté de Dieu, confirmation de sa foi en Jésus dans l'eucharistie, décision de se donner à Dieu entièrement. Elle songea d'abord entrer à l'Adoration réparatrice (couvent de la rue d'Ulm, à Paris), puis s'orienta vers le Carmel et entra en relation suivie avec celui de Pontoise ; c'est alors qu'elle choisit comme nom de religion Marie de la Trinité. On sait qu'elle lut en cette période de sa vie les oeuvres de Jean de la Croix et des carmélites Marie-Aimée de Jésus † 1874, Élisabeth de la Trinité † 1906 et Thérèse de l'Enfant-Jésus † 1897, mais elle étudie aussi des ouvrages plus théologiques comme ceux de F. Prat, J. Lebreton et R. Garrigou-Lagrange.
De plus en plus, elle trouvera sa nourriture dans l'Écriture, en particulier dans saint Jean. Sa santé se détériore à nouveau en 1914 au point qu'elle paraît condamnée l'année suivante. Marie-Antoinette de Geuser ne se rétablit qu'en partie, elle mènera désormais une vie de malade, cloîtrée par une maladie dont la médecine ignora les causes. Sa vocation de carmélite, jamais abandonnée en dépit de l'impossibilité d'entrer dans un carmel, s'orienta vers une vie d'offrande de soi et de ses souffrances. Marie-Antoinette mourut le 22 juin 1918 ; d'après les témoignages recueillis, elle manifesta plusieurs fois, dans les dernières années de sa vie, les caractéristiques d'états mystiques ; ce que corroborent ses écrits.
Marie-Antoinette de Geuser n'a laissé aucun traité spirituel. Raoul Plus a publié d'elle (
Consummata. Lettres et notes...
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