— Charles Guérin naquit à Nantes le 15 mars 1859. Ayant fait ses humanités à la psallette de la cathédrale, il prit l'habit de capucin et le nom de René de Nantes au Mans le 357 8 septembre 1876. Après sa profession il entreprit ses études à Versailles (1877-1880) et dut partir pour le couvent d'exil de Schlanders (Tyrol), étant déjà sous-diacre, en automne 1880. Il connut un autre couvent d'exil à Budel (Pays-Bas) en 1882. Candidat à la mission de Constantinople, il n'y alla cependant pas ; ordonné prêtre le 20 mai 1883, il fut nommé prédicateur à Paris en 1889. Dès lors on suit ses déplacements de missionnaire populaire, à Sablé, Saint-Quentin, Angers, Saint-Brieuc, etc., tandis que son couvent de résidence est Paris. De 1888 à 1893 il est à Lorient. Au Congrès Catholique de Limoges de 1895 il prêche le panégyrique d'Antoine de Padoue. Rappelé à Paris, il dirige les Annales Franciscaines de 1893 à 1897. C'est pour lui l'occasion d'écrire de nombreux articles de spiritualité et de dévotion à l'usage des membres du tiers ordre lecteurs de cette revue fondée en 1861. René entre dans la carrière de supérieur comme gardien du Mans (1897-1900), puis d'Angers (1901-1903). Cette année-là est fondée à Couvin (Belgique) la Bibliothèque Franciscaine provinciale des Capucins de Paris et René est chargé de l'organiser, tout en continuant ses prédications. C'est ainsi qu'ayant prêché le carême à la cathédrale de Reims en 1921, il meurt subitement dans la gare au moment où il rentrait à Couvin. L'oeuvre du P. René historien est importante. Laissant de côté ses études monographiques, signalons son Histoire des Spirituels dans l'Ordre de S. François… (Paris, 1909), non pas une histoire de spiritualité franciscaine mais étude du mouvement qui, à la fin du 13e siècle et au début du 14e, veut sauver l'idéal de saint François. Modestement, l'érudit autodidacte qu'est René de Nantes a multiplié au cours des années 1895-1896 des opuscules populaires mais de doctrine solide, réunis sous le titre de La piété séraphique proposée aux âmes de bonne volonté (Paris, 1896). L'un d'eux, l'Exercice de la présence de Dieu, fut réédité en 1898. Signalons...

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