Auteur : Hein BLOMMESTIJN.
Tome 13 - Colonne 358
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Titre de l'article : RENÉ DE SAINT-ALBERT, carme, 1609-1691.
Début de l'article :
— René de Saint-Albert est né à Redon en 1609 ; il appartenait à la famille de Pellen (cf. Année sainte). En 1627 il faisait sa profession au couvent des carmes de Rennes. Sans doute, il y a fait connaissance avec Jean de Saint-Samson (1571-1636, DS, t. 8, col. 703-10), en lui servant de lecteur et secrétaire. Le cadre des influences spirituelles qu'il reçut est certainement le couvent de Rennes, centre mystique à cette époque et aussi centre de la réforme de Touraine. Comme théologien, René de Saint-Albert approuva plus tard des ouvrages de spirituels formés dans cette tradition carmélitaine : la première édition partielle de Jean de Saint-Samson par Donatien de Saint-Nicolas (1651), Sébastien des Anges (1653), Léon de Saint-Jean (1655, DS, t. 9, col. 626-29), Mathias de Saint-Jean (1656, DS, t. 10, col. 772-74), Hugues de Saint-François (1667, DS, t. 7, col. 900-01), Pierre de la Résurrection (1668, DS, t. 12, col. 1658-62). Nous y découvrons une nette appartenance spirituelle, même si d'autres influences de l'école française (p. ex. Bérulle) s'y trouvent. René de Saint-Albert fut professeur de théologie et maître de novices, mais il exerça aussi beaucoup d'offices importants dans sa province religieuse. En 1654 il fut pendant trois ans prieur du couvent du Saint-Sacrement ou des Billettes à Paris (Archives Nationales, L. 930). Il fut de 1659 à 1662 4
edéfiniteur de la province et prieur de Nantes (Rome,
Archives de l'ordre, II Turonia 6). En 1665 il fut élu provincial et dans cette fonction il assista en 1668 au chapitre général à Rome (
ibid). A l'occasion du chapitre de 1669 il retourna comme prieur à Paris et en 1672 à Rennes (
ibid). Il semble qu'il fut aussi prieur des couvents d'Angers et d'Orléans. En 1678 il fut élu premier définiteur de la province. Le 13 décembre 1691 il décéda à Paris, âgé de 82 ans. De 1669 (son priorat à Paris) jusqu'à sa mort, René de Saint-Albert fut le confesseur de Bossuet. En 1688, celui-ci dira de lui : « C'est un homme que je crois fort » ; et en 1691, après sa mort : « c'était un homme qui ne travaillait qu'à s'unir à Dieu, et à y unir tous ceux qui l'approchaient… » (Bossuet,
Correspondance, éd. Ch. Urbain et E. Levesque, Paris,...
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