Auteur : Édouard GLOTIN.
Tome 13 - Colonne 369
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Titre de l'article : RÉPARATION.
Début de l'article :
— Le mot est pris au sens de la spiritualité moderne ; validé par l'encyclique Miserentissimus Redemptor(= MR, 1928), il est historiquement marqué par le 17
esiècle français et l'expérience typique de sainte Marguerite-Marie † 1690. Devant l'imminence chronique de la venue du Maître (
Mt.24, 42), l'Église, unie eucharistiquement à Lui (
Jean15, 5) et embrassant l'humanité dans sa charité, est pressée de « réparer » les fautes de ses membres pécheurs : le coeur de l'Épouse, brûlant pour lui d'Esprit « consolateur » (
Ps.69, 21), entre humblement dans le
désir de rendre amour pour amour(
Jean21, 17) au Coeur de son Rédempteur, blessé par l'ingratitude des « siens » (
Jean1, 11), de ce peuple qui lui a coûté son propre sang (
Actes20, 28). Les articulations du thème seront illustrées par quelques types de personnalités « réparatrices ». Pour complément, voir art.
Victimale (Spiritualité). — I.
Anthropologie.— II.
Histoire.— III.
Doctrine.
esiècle héritèrent vocabulaire et symbolique de la réparation directement de l'ancien droit français.
Vocabulaire.
satisfactio, qui, étymologiquement, connotait non l'inflexibilité du créancier exigeant tout son dû, mais le compromis bienveillant qui condescend à se « satisfaire » d'un geste du débiteur insolvable (
Mt.18, 26 ; DTC, t. 14/1, col. 1135-37). Le mot passe dans les coutumes capétiennes avec le sens générique de « contenter » la partie adverse, lésée dans ses biens, son honneur, etc., en acquittant une quelconque peine infligée par un juge. En dialectes romans, cette sanction du « mesfait » devient : a) dans un premier temps,
amende(ou : amande, emende, emmende, amandise), au sens archaïque (conservé dans « amende honorable ») de « satisfaction », même non pécuniaire, ordonnée par le juge ; b) puis, au 15
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