Auteur : André DERVILLE.
Tome 13 - Colonne 413
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Titre de l'article : RÉSIGNATION.
Début de l'article :
— Le mot resignatione fait pas partie du latin classique. Le
Dictionnaire latin-français des auteurs chrétiensd'A. Blaise (Strasbourg, 1954) l'ignore et ne signale aucun sens de type spirituel pour le verbe
resignare. Ces termes apparaissent en latin et en vieux français au cours du Moyen Age ; ils font partie du vocabulaire juridique et signifient l'abandon, la cession d'un droit, d'un bénéfice, d'une charge. D'où le glissement vers le sens spirituel de confier, se confier, s'abandonner (cf. les dictionnaires de F. Godefroy et de E. Huguet). Dans la langue des auteurs spirituels, se résigner, résignation évoluent entre deux significations, qu'il n'est pas toujours aisé de préciser. Ou bien il s'agit de supporter, d'accepter les épreuves inévitables ou simplement l'obéissance et ce qui est contraire à l'amour-propre, à la volonté propre ; ou bien il s'agit de l'abandon
Imitatio ChristiII, 2 ; III, 13 ; 15 ; 32 ; 37 (
De pura et integra resignatione sui) ; IV, 7 ; 8 ; 9. — Jean Tauler,
Sermo 2 De
Ascensione, n. 5. —
Institutionespseudo-taulériennes, ch. 3-4, 11-12 (« De la plus parfaite résignation intérieure et du transport par lequel l'esprit s'abîme tout en Dieu et ne devient plus qu'une même chose avec lui par… une pauvreté véritable ») ; A. de Rojas (
Vida del Espíritu, Madrid, 1630) donne une traduction du ch. 12 des
Institutiones...
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