— 1. Vie. — 2. Œuvres et théologie spirituelle.

1. VIE.

— Né vers 1348 à Retz (Basse-Autriche, Hollabrunn), Franz entra dans le couvent local des Dominicains dont il demeura toute sa vie le filius conventus. Un chapitre provincial de Teutonie l'envoya entre 1364 et 1371 comme étudiant à la maison d'études du couvent dominicain de Vienne. A la faculté de théologie nouvellement érigée de l'Université de Vienne, il suivit, à la demande du duc Albrecht III, les études « pro forma et gradu ». En 1388 il fut promu docteur et obtint une chaire de professeur qu'il occupa jusqu'en 1424. Avec d'autres professeurs il élabora les statuts de la faculté (mis en vigueur le 1er avril 1390). Au cours des années 1399-1400, 1408-09, 1411-12 et 1416-17 il en fut doyen ; avec le canoniste Peter Deckinger il représenta en 1409 l'Université au concile de Pise. Grâce à sa chaire, la maison des études de Vienne, sans être élevée au rang de Studium generale, fut très considérée, de nombreuses désignations d'étudiants pour Vienne en témoignent. Furent promus docteurs par François de Retz les dominicains Jean de Bâle, Henri Rotstock de Cologne et Jean Nider. Celui-ci fera de son maître, dans son Formicarius (IV, 7), un éloge empreint d'une grande piété et d'une haute estime. A côté de son activité de professeur, François assuma aussi des responsabilités dans son ordre. En 1392 il est prieur du couvent de Vienne et, la même année, membre du chapitre provincial de Spire. En 1401 il était socius provincialis au chapitre général d'Udine. Vraisemblablement il prit part à plusieurs réunions semblables (cf. l'inscription de l'Incipit d'une collection de sermons dans Clm 13571, f. 174r : «… item post hec sequuntur sermones sive collaciones quas fecit in multis capitulis generalibus »). En 1398-99, après la mort du provincial, il assura le gouvernement comme vicaire provincial de Teutonie, jusqu'à la nouvelle élection. En 1418 il fut vicaire provincial pour les couvents autrichiens. Le nécrologe de Retz, qui dit que François aurait été aussi vicaire des couvents réformés de la Natio autrichienne et de la province hongroise, est peu digne de...

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