Auteur : Pierre ADNÈS.
Tome 13 - Colonne 482
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Titre de l'article : RÉVÉLATIONS PRIVÉES.
Début de l'article :
— Les termes « apparitions », « visions », « paroles intérieures », étudiés dans le Dictionnaire, désignent des phénomènes qui, malgré leur diversité, ont en commun d'être porteurs d'un sens intelligible, parfois même d'un message déterminé. Ils appartiennent à l'ordre de la communication. Ils font connaître quelque chose qui était, sinon secret, du moins jusque-là inconnu. A cet égard, on peut parler de « révélations ». C'est l'unique aspect de ces phénomènes qui nous intéresse ici.
En disant « privées », on entend opposer les révélations en question à la Révélation appelée « publique » que contient l'Écriture, que transmet la Tradition, que propose le magistère de l'Église, et qui s'adresse aux hommes de partout et de tous les temps. Cette révélation, dont le Christ constitue le centre, est tenue pour close dans son contenu à la mort du dernier Apôtre, ce qui signifie que nous ne pouvons plus nous attendre, après la venue du Christ, à ce que notre situation par rapport au salut soit fondamentalement modifiée. Il y a cependant encore place dans la phase présente de l'économie salvifique pour des révélations de Dieu, dont il s'agit justement de préciser la nature.
Le qualificatif de « privées » ne veut toutefois pas nécessairement dire que ces révélations sont destinées de soi au bien propre d'une seule personne. Elles peuvent concerner plusieurs personnes, des groupes entiers, et même toute l'Église d'une époque donnée. Le concile de Trente, dans le décret sur la justification (Sess. VI, ch. 12, Denzinger, n. 1540, et can. 16, n. 1566), adopte l'expression de « révélation spéciale », tandis que les Actes du concile emploient aussi celle de « révélation particulière » (Concilium Tridentinum, editio Societatis Goerresianae, Fribourg-Br., t. 5, 1911, p. 5 ; 537, 561 ; 569), terminologie moins classique, mais peut-être meilleure, dont on ne se fera pas faute d'user.
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