Auteur : Marie Patricia BURNS.
 
Tome 13 - Colonne 523
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Titre de l'article : RIANTS DE VILLEREY (SUZANNE-MARIE DE), visitandine, 1639-1724.
Début de l'article :
— Fille de Denis de Riants de Villerey, baron de la Brosse, et de Marie de Noblet des Prez, Suzanne naquit au château de la Brosse, le 20 mars 1639. Elle entre à la Visitation de l'Antiquaille (Lyon) où elle prend l'habit en 1655 et fait profession le 14 décembre 1656. La jeune religieuse acquiert rapidement l'estime de la communauté, devient économe, puis supérieure en 1669. Elle a exercé cette charge 524 pendant 30 ans avec les intervalles requis par la Règle. Elle mourut le 25 septembre 1724. Pendant son supériorat on découvre dans le terrain du monastère (construit sur la colline de Fourvière) les cachots des premiers martyrs de Lyon et particulièrement celui où mourut saint Pothin, premier évêque de Lyon. Si la découverte est contestée, il est un fait qu'à partir de ce moment le culte de saint Pothin à Lyon fut renouvelé. Au début de sa vie religieuse Suzanne-Marie passe par des épreuves intérieures suivies de grandes grâces mystiques et de vie intérieure. Elle reçoit d'abondantes lumières sur l'amour de Dieu et du Verbe incarné pour les âmes fidèles. Son directeur de conscience, l'abbé de Saint-Just (Antoine de Neuville, frère de Camille, archevêque de Lyon, † 1670), lui demande au nom de l'obéissance d'écrire toutes les grâces qu'elle reçoit. Cet ordre sera réitéré par ses directeurs successifs : le père Joachim, provincial des religieux du Tiers-Ordre de Saint-François, et Nicolas Guillemin sj † 1694. Son premier biographe, P. Micaud, mentionne une autobiographie, de nombreuses lettres et un traité des « Ineffables grandeurs de Dieu ». L'autobiographie ne relate en réalité que les grâces reçues par la Mère de Riants depuis sa profession en 1656 jusqu'en 1670 (les faits mentionnés sont presque tous de 1665 à 1669) ; elle est intitulée : L'intérieur d'une âme dévouée à Jésus Christ, conduite et dirigée par la Sagesse incréée dans les voies de la sainteté. Les nombreuses lettres ont été dispersées ; les copies révèlent les grâces reçues de Dieu, particulièrement de 1685 à 1688. Mère Suzanne-Marie eut aussi plus de soixante apparitions des âmes du purgatoire ; elles se montraient vers la fin de leur temps d'expiation, révélaient la cause de leurs souffrances, ne demandaient pas de secours, mais exaltaient la miséricorde...

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