— Les rares données biographiques sur Miguel de Ribera se trouvent dans l'Historia del Colegio de Santo Tomàs de Sévilla de D.I. de Góngora (éd. E. de la Cuadra y Gibaja, Séville, 1890, t. 2, p. 115-16). Né à Malaga le 29 septembre 1535, fils de Melchor de Ribera et de Josefa Tello, Miguel entra chez les Dominicains. En 1557 il obtint par concours et pour dix ans une chaire au collège Santo Tomás de Séville ; en 1563 un professorat perpétuel. Il vécut plus de quarante ans dans ce collège-université, y enseignant les « arts » et la théologie. L'historien relève qu'il jouissait d'une prodigieuse mémoire. Il mourut à Séville le 20 octobre 1597. Góngora ne nous renseigne pas sur les orientations religieuses et intellectuelles de Ribera, et pas davantage sur « les nombreux livres et traités » qu'il laissa. Les bibliographes postérieurs n'apportent que peu de précisions. Nous avons pu localiser deux petits ouvrages imprimés. Le De contemplatione rerum humanarum et virtutis excellentia (Cologne, A. Birckmann, 1573) est dédié le 15 septembre 1566 à Francisco Blanco, évêque de Malaga ; il comprend 7 chapitres sur la gloire de ce monde qui est fausse, passagère et difficile (1), la vie sur terre, brève et pleine de misères (2), la richesse qui est méprisable mais que tous recherchent (3), le plaisir qui produit d'habitude la douleur (4), le pouvoir qui finit toujours par la chute (5), l'appétit de savoir qui doit être modéré (6), et la vertu, supérieure à tout (7) et en quoi consiste la vraie félicité ici-bas (f. 19r). Les sages de l'antiquité ont enseigné que la beatitudo consistait dans la vie vertueuse ; le philosophe chrétien connaît de plus hautes vertus : les théologales perfectionnées par les dons de l'Esprit (f. 27v). A propos de la scientiae cupiditas, Ribera confesse que ce fut son vice, que la philosophie et la fatigue ont dominé (f. 22v) ; il ne lutte plus que pour acquérir la vertu. Dans son ouvrage Ribera se sert de la Somme théologique de Thomas d'Aquin (Ia IIae, q. 1-5) et du Libro de la oración y meditación de Luis de Granada. Le De ratione studii theologici (Cologne, A. Birckmann, 1575), dédié à Lorenzo de Figueroa, est une...

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