Auteur : Irénée NOYE.
Tome 13 - Colonne 536
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Titre de l'article : RIBET (JÉRÔME), prêtre, 1837-1909.
Début de l'article :
— Jérôme-Maximilien Ribet naquit à Aspet (Haute-Garonne) le 16 janvier 1837. Ses études ecclésiastiques faites au grand séminaire de Toulouse s'achevèrent à Saint-Sulpice de Paris, où il fut ordonné prêtre en 1863.
Admis dans la Compagnie des prêtres de Saint-Sulpice, il enseigna d'abord la philosophie au séminaire de Montferrand (1864-1868), puis la théologie dogmatique à Lyon (1868-1870), à Rodez (1870-1875) et Orléans (1875-1881). Revenu à Lyon pour un cours de droit canonique, il quitta la Compagnie en septembre 1883 : un compatriote, G. Sourrieu, qui venait d'être nommé évêque de Châlons, le prit alors comme secrétaire général de son évêché. Dès la fin de 1884, J. Ribet revint dans son diocèse de Toulouse, où il fut pendant quinze ans curé de la petite paroisse de Saman. A partir de 1899, il mena une pieuse et studieuse retraite, souvent demandé pour des prédications, résidant en diverses maisons religieuses (par exemple en 1902 et 1903 à Notre-Dame de Piétat, diocèse de Tarbes) et finalement chez les Pères Blancs d'Alger où il mourut le 29 mai 1909.
C'est à l'initiative de Mgr Dupanloup (DS, t. 3, col. 1821-25) que Ribet dut d'inaugurer au grand séminaire d'Orléans un cours de « théologie ascétique et mystique » ; d'où son principal ouvrage : La mystique divine distinguée des contrefaçons diaboliques et des analogies humaines(3 vol., Paris, 1879-1883 ; autres éditions et analyse, DS, t. 10, col. 1937). Sur ce sujet pour lequel le public français ne disposait encore d'aucun traité solide, Ribet s'opposait clairement à son devancier allemand Görres (DS, t. 6, col. 677) qui avait trop souvent donné aux phénomènes mystiques des explications naturelles ; mais en se fiant aux assertions des mystiques ou des théologiens anciens, il a pu manquer lui-même d'esprit critique. Il se vit reprocher, notamment par ses supérieurs, sa défiance à l'égard de la scolastique, mais également une certaine incohérence dans la systématisation (le « sixième degré de l'oraison contemplative », annoncé comme « le ravissement », t. 1, p. 165, est en fait « le mariage spirituel », p. 317 svv) ; on relevait des formules impropres ou inexactes, d'autres jugées trop réalistes, ailleurs des relents d'ontologisme. L'auteur refusa d'introduire des cartons...
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