Auteur : Innocenzo COLOSIO.
 
Tome 13 - Colonne 540
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Titre de l'article : RICCARDI (NICOLAS), dominicain, 1585-1639.
Début de l'article :
— Né à Gênes en 1585, Niccolò Riccardi acquit les premiers rudiments littéraires auprès des Jésuites de sa ville natale. A 12 ans, il partit avec ses parents à Valladolid (Espagne). Peu de temps après, il entra chez les Dominicains, où il eut comme professeur de dogme T. 541 de Lemos. En 1616, il occupa la chaire de premier lecteur de celui qu'il appelait « mon saint Thomas ». Très vite, il se distingua comme excellent prédicateur, au point que Philippe III, l'ayant entendu prêcher avec érudition et éloquence, le surnomma « mostro » (le monstre), titre qui l'accompagna toute sa vie. En 1621, il obtint la chaire de théologie au collège de la Minerve, dont il devint ensuite régent. Le 2 juin 1629, Urbain VIII, qui l'estimait beaucoup, le nomma maître du sacré palais, en remplacement de Niccolò Ridolfi qui venait d'être élu maître général de l'Ordre. Dans ce poste, Riccardi fut mêlé à l'affaire, très embrouillée, de Galilée ; après de nombreuses tergiversations, il donna son approbation au fameux Dialogo, jouant ainsi sa promotion au cardinalat. Riccardi prêcha beaucoup et fut très applaudi. Il donna 12 carêmes dans la seule ville de Rome ; Urbain VIII le nomma prédicateur de la Cour pontificale. En mai 1639, il eut une attaque d'apoplexie ; lorsque le médecin lui dit qu'il pourrait survivre, sans cependant pouvoir célébrer la messe à cause de son bras gauche paralysé, il dit qu'il préférait mourir, puisqu'un prêtre qui ne peut dire la messe est inutile. Il mourut six jours plus tard, le 30 mai 1639. Riccardi fut un écrivain fécond. A la longue liste de ses oeuvres donnée par Quétif-Échard, il faut ajouter celles, — pour la plupart des prédications -, signalées par A. Eszer dans le fonds Barberini à la Bibliothèque Vaticane. A part quelques opuscules imprimés, dont une ébauche de défense du concile de Trente contre le servite Paolo Sarpi, l'oeuvre spirituelle principale de Riccardi est : Ragionamenti sopra le litanie di nostra Signora (2 vol. in-fol., Gênes, 1626). Dans cette oeuvre pleine de métaphores baroques, considérations pénétrantes, pensées profondes et prières ardentes se mêlent à un étalage d'érudition philologique, biblique, patristique et liturgique. A propos de liturgie, on peut faire deux remarques importantes, du...

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