Auteur : Pierre PÉANO.
 
Tome 13 - Colonne 542
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Titre de l'article : RICCERIO DA MUCCIA (BIENHEUREUX ; RIZZERIO), frère mineur, vers 1190-1236.
Début de l'article :
— Né d'une famille de notables de la contrée de Camerino, Riccerio, après des études dans sa patrie, s'inscrivit à l'université de Bologne, spécialisée dans le droit. En l'été de 1220, François d'Assise, retour d'Orient, s'arrêta dans cette ville et y prêcha le 15 août ; deux étudiants demandèrent alors au fondateur des Mineurs de les recevoir dans sa fraternité : Pellegrino da Fallerone et Riccerio ; ce que François accepta. Après son noviciat, Riccerio séjourna quelque temps dans un ermitage de la vallée de Rieti en compagnie du saint. Plus tard, il fut envoyé comme ministre provincial dans les Marches, où il dirigea ses frères dans l'observance de la Règle, avec prudence et charité ; son comportement fut à l'origine d'une expansion rapide du franciscanisme dans ces régions. Familier du Petit Pauvre, Riccerio avait recours à François, en particulier au cours d'une grave tentation personnelle ; il demeura quelque temps en sa compagnie lors de la maladie du saint à Assise pour lui demander ses intentions sur des points de la Règle, en particulier sur l'utilisation des livres, la pratique de la pauvreté et l'évolution de la famille religieuse. Après 8 ans de provincialat, Riccerio abandonna cette charge et se retira dans une grotte au nord de Muccia ; il y mourut le 7 février 1236 selon la tradition. Il fut inhumé dans une petite chapelle, près de son ermitage. Son corps fut reconnu en 1663 et 1708 et son culte fut confirmé par Grégoire XVI le 14 décembre 1838. On lui attribue un opuscule dénommé Tractatus utilissimus ou Trattato Ascetico, « véritable mémorial d'ascèse spirituelle d'inspiration franciscaine », dont le titre porte : « Quomodo potest homo ad veritatis cognitionem pervenire et perfectam pacem possidere ». En 52 considérations, l'auteur expose le chemin à parcourir par qui désire arriver à la connaissance de la vérité et donc posséder la paix véritable en son âme : il est nécessaire de se dépouiller de tout sentiment envers les créatures et soi-même, alors Dieu envahit l'homme et devient sa lumière, et cette lumière lui fait voir la réalité de toutes les choses, lui donne la perfection des vertus, la paix intérieure et la pacification des sens corporels. En conclusion, il est indispensable de s'éloigner des...

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