— Né à Novellara (Reggio Emilia), Antonio Ricci (Rizius, Riccius) appartint à la congrégation de Mantoue de l'Ordre des Carmes. La première mention sûre de son nom date de 1521 ; on le dit alors lecteur en théologie, charge qu'il assuma dans divers couvents. En 1540 il est fait bachelier et en 1542 docteur en théologie ; le 12 septembre de cette année 1542 il est affecté au collège théologique de Bologne dont il occupe une chaire de 1543 à 1548. Toujours à Bologne il fut aussi régent du studium de sa congrégation (1541-43, 1550-51). Il fut le théologien personnel du cardinal Sfondrati (futur Grégoire XIV) durant son épiscopat à Crémone. Comme théologien de son Ordre, Ricci participa à la période bolonaise du concile de Trente : il est présent à la 10e session (2 juin 1547) et on garde les originaux de ses interventions : De purgatorio, De indulgentiis (Vatican, Ottob. Lat. 602, f. 72r-75v ; Vat. Lat. 4896, f. 249r-256v), et la copie de celle De sacrificio missae (Vat. Lat. 6211, f. 181r-187v). Voir Concilium Tridentinum, éd. de la Societas Goerresiana, Fribourg/Br., t. 1, 1901, p. 667, 671, 678 ; t. VI/1, 1950, p. 231-32, 265-67, 334-36. Assez estimé comme supérieur, Ricci fut prieur des couvents de Le Selve (1523-25), Lucques (1525-26), Brescia (1527-28), Reggio Emilia (1530-31), Bologne (1532-33 et 1541), Ferrare (1535-36), Mantoue (1539-40). Il fut élu, chaque fois pour deux ans, vicaire 545 général de sa congrégation (1541, 1543, 1549). En 1540 il fit partie de la commission chargée de rédiger ses constitutions, lesquelles ont été pratiquement son oeuvre. Ricci fut aussi un prédicateur ; en 1537, pendant qu'il prêche un carême à Ferrare, il fonde un monastère de converties (San Niccolò in Carcere). Après ses carêmes de San Lorenzo in Damaso (Rome, 1550) et de San Siro (Gênes, 1551), on perd ses traces. Sa présence est encore mentionnée à Novellara en 1568, où il mourut le 13 décembre de 1570 ou 1571. Ricci fit éditer un De consolatione, à l'occasion de la mort de Costanza comtesse de Novellara (Venise, 1564), et un De modo preparandi animum ad mortem (Ferrare, 1565) ; on lui attribue un De iurisdictione praelati, seu de personali in suis dioecesibus...

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