Auteur : Pietro ZOVATTO.
 
Tome 13 - Colonne 546
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Titre de l'article : RICCI (SCIPION DE’), 1741-1810.
Début de l'article :
— 1. Vie. — 2. Le synode de Pistoie.
1. Vie.
— Né à Rignana, près de Florence, d'une famille de l'ancienne aristocratie toscane, Scipione de'Ricci était le troisième fils du sénateur Pier Francesco de'Ricci et de Maria Luisa (fille du baron Bettino Ricasoli), et parent éloigné de Lorenzo Ricci, général des Jésuites qui finira ses jours au Château Saint-Ange, après la suppression de la Compagnie de Jésus. Parmi ses ancêtres on trouve aussi sainte Catherine de Ricci envers laquelle notre auteur eut une dévotion particulière et sur laquelle il laissa un écrit : Novena e brevi riflessioni sulla virtù di S. Caterina de' Ricci. 547 A 15 ans, après la mort de son père, il fut envoyé à Rome pour étudier au Collège Romain, chez les Jésuites. Il nourrissait un sentiment ambigu envers la Compagnie de Jésus : un attrait, au point qu'il pensa se faire jésuite (il était ami du père Lazzari) et en même temps une aversion innée pour la casuistique adoptée par la Compagnie. A Rome, il fréquenta le cercle de l'Archetto, lieu de rencontre des jansénistes, où il se lia d'amitié avec Mgr Giovanni Bottari, le cardinal Andrea Corsini, le chanoine Filippo Martini, l'abbé Antonio Niccolini et Mgr Foggini, la fleur du Jansénisme toscan. Après avoir étudié à l'université de Pise, il retourna à Florence où il étudia la théologie chez les Bénédictins, qui suivaient la théologie augustinienne et non le thomisme ou le molinisme. C'est le moment où paraissaient de nombreux Opera omnia des Pères. Ordonné prêtre en 1766, il devint rapidement chanoine de la cathédrale et auditeur à la nonciature de Toscane. Avec Filippo Martini, son collègue à la nonciature, bien plus âgé que lui, Ricci aborde l'Écriture sainte et l'histoire de l'Église. Avec lui, il fonde dans sa propre maison une académie dédiée aux saints Pierre et Paul ; auprès de lui, il acquiert un esprit critique, une liberté de jugement, principalement en ce qui regarde les décrets romains et le gouvernement de l'Église dans les derniers siècles. Par son intermédiaire, il entre en relation avec les principaux jansénistes transalpins, les français et l'Église d'Utrecht (le chanoine...

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