— Richard apparaît pour la première fois en 1300 lorsqu'il est présenté à l'évêque de Lincoln pour obtenir les pouvoirs d'entendre les confessions. Gradué de l'université d'Oxford, il y assuma la régence probablement de 1305 à 1307, puis à Cambridge, comme l'atteste Thomas d'Eccleston (De adventu Fratrum Minorum in Angliam, éd. A.G. Little, Manchester, 1951, p. 54 et 59).

Ministre provincial d'Angleterre en 1310, il participa en cette qualité au concile de Vienne et y prit une part active dans la controverse de la pauvreté opposant les Spirituels aux frères de la communauté (DS, t. 5, col. 1168). A cette occasion il rédigea son Tractatus de paupertate : Beatus vir qui intelligit (éd. A. Heysse, AFH, t. 23, 1930, p. 70-105, 340-60). D'après la Règle de saint François et la Constitution Exiit qui seminat de Nicolas III, il y expose sa pensée sur la pauvreté, d'abord conçue « simpliciter », puis sur les pauvretés volontaire, évangélique et franciscaine. Quand Jean XXII mit fin à la fiction juridique qui attribuait au Saint-Siège les biens meubles de l'Ordre (bulle Ad conditorem canonum de 1322 ; cf. DS, t. 5, col. 1169), Richard édita sous forme de dialogue avec le pape ses Responsiones ad rationes papales ; il y souligne avec respect les difficultés qui pouvaient surgir de la nouvelle Constitution (éd. par D.L. Douie, AFH, t. 24, 1931, p. 355-69).

Au terme de son mandat de ministre provincial, Richard se retira à Cambridge et y mourut en 1330. Outre les textes cités, on a de lui sept questions disputées et deux Quodlibet. Son commentaire des Sentences et ses Sermones sollemnes et quadragesimales n'ont pas été retrouvés.

U. Chevallier, Bio-bibliographie, t. 1, col. 1006. — DNB, t. 12, p. 63-64. — V. Doucet, L'oeuvre scolastique de Richard…, AFH, t. 29, 1936, p. 396-442. — D.B. Emden, A Biographical Register of the Univ. of Oxford to A.D. 1500, t. 1, Oxford, 1957, p. 477 ; A Biographical Register of the Univ. of Cambridge to 1500, Cambridge, 1963, p. 154-55. — NCE, t. 12, 1966, p. 478.

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