Auteur : Jean CHÂTILLON.
Tome 13 - Colonne 593
Acheter l'article complet
9 €
Titre de l'article : RICHARD DE SAINT-VICTOR, † 1173.
Début de l'article :
— I. Vie.— II.
Œuvres.— III.
Enseignement spirituel.— IV.
Influence.
Liber antiquitatum sancti Victoris, demeuré inédit, où il avait rassemblé au 17
esiècle toutes les indications relatives à l'histoire de l'abbaye de Saint-Victor qu'il avait pu retrouver dans les anciennes chroniques et les archives de son monastère. Cette notice a été reproduite en tête de l'édition des
Opera omniade Richard (Rouen, 1650), puis par Migne (PL 196, IX-XIV). Jean de Toulouse ignore la date de naissance de Richard qu'il se borne à qualifier de
scotus.On en a conclu généralement que ce dernier était né en Écosse. Lui-même témoigne de ses origines insulaires, mais sans mentionner l'Écosse, dans une lettre à Robert de Melun, évêque d'Hereford, où il parle de l'affection toute spéciale que la nature elle-même
(suadente natura)le conduit à porter à l'Église d'Angleterre (
Ep. 1, PL 196, 1225a). Cette indication permet de penser que les origines nationales de Richard, contrairement à ce qu'on a parfois avancé, ne sont pour rien dans le conflit qui devait l'opposer par la suite à l'abbé Ernis, ou Ervise, qui était lui-même anglais. Toujours d'après Jean de Toulouse, Richard serait entré chez les chanoines réguliers de Saint-Victor de Paris et y aurait fait profession sous le règne de Gilduin, premier abbé de ce monastère (1114-1155). Il y aurait été le disciple de Hugues de Saint-Victor et en aurait suivi les leçons (
sub ejus magisterio studiis incubuit). Hugues étant mort le 11 février 1141, Richard serait donc arrivé à Saint-Victor avant cette date. Ce point a été contesté par C. Ottaviano (
Riccardo di S.Vittore, p. 414) parce que, à son avis, rien dans les écrits de Richard ne permet de croire qu'il ait eu une connaissance directe et personnelle de Hugues. Cet argument négatif, à vrai dire, n'est pas convaincant et ne permet pas, à lui seul, de mettre en doute la...
[...]
Cet extrait est constitué d'environ
1 page
et l'article complet contient
127 pages.