— Né à Verdun en 1638, Jean Richard fit ses études secondaires chez les Jésuites de Pont-à-Mousson ; il les poursuivit à Paris en acquérant ses grades en droit et en philosophie. Il se fit recevoir avocat à Orléans et se maria ; de ce mariage naquirent deux fils : Jean-Edme, futur curé de Saint-Aspais à Melun, et François qui deviendra avocat au Parlement de Paris. Jean Richard n'embrassa pas la carrière du barreau, il se spécialisa dans l'étude de la prédication sous tous ses aspects et composa d'innombrables sermons qui remplissent de volumineux ouvrages (tous édités à Paris, surtout chez Couterot et Guérin). Cet effort original mérite de retenir l'attention, en dépit des limites évidentes de Richard. De 1680 à 1686, il publie les Discours moraux sur les évangiles de tous les dimanches de l'année, composés sur les idées… de l'Écriture sainte et des Pères (6 tomes en 7 vol.). De 1688 à 1694, ce sont des Discours moraux en forme de prônes pour tous les dimanches… Avec un Avent sur les commandements de Dieu et d'autres sermons pour le Carême (5 vol.). Ces deux collections abordent une multitude de sujets, depuis ceux de la vie spirituelle jusqu'aux devoirs des divers états (par ex. les obligations des enfants envers leurs parents) ; c'est en fait une mine de détails sur la vie quotidienne du chrétien. Richard poursuivit avec ses Idées et desseins de sermons sur les Mystères de Notre Seigneur… (1693), puis viennent ses Éloges historiques des saints (4 vol., 1697-1704) ; François de Sales y figure et on y trouve étudiées les principales dévotions alors populaires (vg Rosaire, Assomption). De 1700 à 1715, Richard publia les 6 volumes de La science universelle de la chaire ou Dictionnaire… qui est un répertoire alphabétique des principaux sujets de morale illustrés par ce qu'en ont dit les meilleurs prédicateurs français et étrangers. Il en tira en 1702 la matière d'un Discours et réflexions morales sur le Jubilé. A côté de ces oeuvres quelque peu personnelles, Richard se fit l'éditeur de textes de prédicateurs qu'il avait pu apprécier ; on lui doit aujourd'hui de posséder, plus ou moins revus et réécrits par lui les Sermons de Jean-Louis Fromentières, évêque...

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