Auteur : Irénée NOYE.
 
Tome 13 - Colonne 656
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Titre de l'article : RICHE (AUGUSTE), sulpicien, 1824-1892.
Début de l'article :
— Né le 1er mars 1824 à Crécy-sur-Eure (Aisne), Auguste Riche étudia la philosophie à Issy, puis la théologie à Soissons. Sa traduction des Fioretti de François d'Assise (1847, plusieurs rééditions) est antérieure à son ordination (1848). Pendant dix ans il fut aumônier militaire à La Fère ; puis, admis dans la Compagnie de Saint-Sulpice, il fut vicaire à la paroisse Saint-Sulpice de Paris de 1860 à sa mort, survenue après une longue paralysie le 6 mars 1892. Son oeuvre imprimée compte au moins trente-huit titres, petits volumes le plus souvent, dont les premiers parurent anonymes, d'autres sous le pseudonyme d'Auguste Wiseman : souvenirs édifiants sur des personnages qu'il avait approchés (son curé A. Hamon, cf. DS, t. 7, col. 61 ; le diacre Henri Leseur ; le sociologue Frédéric Le Play ; le savant Eugène Chevreul) ; livrets de prières pour hommes ou pour enfants ; traductions de livrets spirituels (Scupoli, Jean de Fécamp, Alphonse de Liguori) ; « dix opuscules de propagande », Le Dogme, Le Culte, L'Église, etc., tirés d'un gros ouvrage apologétique, Le Catholicisme considéré dans ses rapports avec la société, Paris, 1866. La même préoccupation d'apologiste le rendant attentif à la connaissance scientifique du corps humain, il publiait Les merveilles de l'oeil (1876), puis Les merveilles du coeur (1877). Cette « étude religieuse d'anatomie et de physiologie humaine » introduisait à divers volumes sur le coeur de l'homme et le Sacré-Coeur. Riche refusait de voir dans le coeur l'organe des sentiments. H. Ramière (DS, t. 13, col. 63-70) et l'abbé A. Leroy, de Liège, lui objectèrent que c'était porter atteinte à la dignité du Sacré Coeur, « organe », selon le mot du P. de Galliffet (DS, t. 2, col. 1024), des sentiments du Sauveur. Il n'eut pas de peine à se défendre, mais on lui fit savoir « que le Saint Père désirait que l'on cessât toute polémique sur la question du Sacré Coeur » (préface à son livre Les fonctions de l'organe cardiaque, 1879, p. XIV). D'autres petits ouvrages sur le Précieux Sang et sur la Sainte Face témoignent de la même information scientifique mise au service d'une profonde dévotion à l'humanité du...

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