Auteur : Innocenzo COLOSIO.
 
Tome 13 - Colonne 663
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Titre de l'article : RICHIEDEI (PAUL), dominicain, † 1679.
Début de l'article :
— Né à Brescia à une date inconnue, Paolo Richiedei ayant été nommé vicaire général de la Congregatio Orientis le 14 juillet 1636, on peut supposer que sa naissance remonte au début du 17e siècle. En tant que vicaire général, il eut un rude conflit avec le dominicain français L. Cedoine sur diverses questions disciplinaires et sur la façon concrète de réaliser la réforme de l'observance à Chio et dans les autres couvents de Grèce. Ce fut une lutte virulente entre tempéraments nationaux et entre caractères personnels très opposés. Quoi qu'il en soit, Richiedei fut déposé le 23 juin 1640. En 1650, on le trouve au couvent de la Santa Corona de Vicence, comme lecteur et confesseur des moniales. Il consacra le reste de sa longue vie à écrire. Il était membre de l'Académie de Brescia, dite des « Erranti ». Il s'intéressa à la rhétorique, à la poésie, à la musique, mais par-dessus tout à la formation spirituelle des soeurs pour qu'il écrivit trois ouvrages. Son premier livre est un vaste Commento della Regola di S. Agostino (Brescia, 1675, 1687 et 1689). Suit la Pratica spirituale (parue après sa mort, Brescia, 1689) ; il y traite des trois voeux, du silence, de l'oraison, de la confession et de la communion, etc. Posthumes aussi, Costituzioni delle Suore dell'Ordine di S. Domenico dichiarate ed esposte (Gênes, 1710). Ces trois ouvrages sont au couvent dominicain de Santa Maria Novella de Florence. Richiedei cite très souvent saint Thomas et ses grands commentateurs ; dans le commentaire de la Règle augustinienne, il se réfère souvent à Humbert de Romans. Parmi les païens ses préférences vont à Sénèque qu'il appelle « il moralissimo ». Il n'hésite pas à aborder des questions difficiles, comme celle de savoir si on pêche mortellement en ne faisant pas un acte de soumission à Dieu dès le premier éveil de la raison. Comme beaucoup en son temps, il était obsédé de savoir si tel péché était mortel ou véniel. Il ne voulait pas que les soeurs lisent, dans la traduction italienne de la Bible, le Cantique des cantiques et l'Apocalypse. Comme lecture spirituelle, il leur suggérait Grenade, Diego de Estella, Panigarola, le jésuite J.E. Nieremberg, tout en s'élevant contre...

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