Auteur : Bernard ARDURA.
Tome 13 - Colonne 669
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Titre de l'article : RIEUX (ALBERT ; XAVIER DE FOURVIÈRE), prémontré, 1853-1912.
Début de l'article :
— Né à Robion (Vaucluse), le 5 février 1853, Albert Rieux découvrit au petit séminaire d'Avignon (Vaucluse), le chef-d'oeuvre de Frédéric Mistral, Miréio, en langue provençale, « le livre qui allait décider de ma vie… ». A la suite d'un itinéraire spirituel douloureux, il décide, de passage au sanctuaire de Notre-Dame de Fourvière (Lyon), d'entrer dans l'ordre de Prémontré restauré depuis 1858 à l'abbaye Saint-Michel de Frigolet, par Edmond Boulbon. Le 11 juillet 1874, il entre au noviciat, prononce ses premiers voeux le 8 décembre 1875, fait profession perpétuelle le 10 avril 1878 et reçoit l'ordination sacerdotale le 1
erdécembre de la même année à Fourvière. Il est aussitôt envoyé au prieuré de Saint-Jean-de-Côle (Dordogne) et y demeure jusqu'en 1881. A la suite de la loi de 1880 sur les congrégations, la vie commune est devenue impossible ; il commence une vie de prédicateur qui le mène un peu partout en Provence entre 1883 et 1902, date de la fermeture de son abbaye. Il prend à cette époque, le nom sous lequel il est exclusivement connu aujourd'hui : Xavier de Fourvière. Prédicateur en renom, il fréquente Frédéric Mistral et les membres fondateurs du Félibrige ; il se rend célèbre par ses conférences données en l'église Saint-Laurent de Marseille. Après un court passage chez les Norbertines de Bonlieu (Drôme) comme aumônier, il est envoyé en Angleterre où ses confrères exilés avaient fondé un prieuré. Nommé prieur de Notre-Dame d'Angleterre à Storrington (Sussex), il y mène une vie très active, édifiant un couvent, une église, une école, publiant un journal provençal-anglais,
The little Lamp.Le 25 mars 1912, il fut terrassé par une attaque, dans la chaire de l'église Notre-Dame de France à Londres. Il composa dans la nuit, son dernier poème,
Sus lou lindau de l'Eternita.Dès qu'il put supporter le voyage, on le ramena dans son village natal, Robion, où il rendit l'âme, le 27 octobre 1912. Il fut enterré dans le tombeau préparé pour ses parents, sur lequel il avait fait graver sa profession de foi : « O mort, o negro mort, as bèu me faire esfrai, Sabe segur que ressuscitarai ».
La...
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