Auteur : Bartolomeo MAS.
 
Tome 6 - Colonne 350
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Titre de l'article : GHISLIERI (MICHEL), théatin, 1563-1646.
Début de l'article :
— Romain de naissance, Michel Ghislieri fit profession le 24 juin 1584 dans l'ordre des clercs réguliers (théatins) à Saint-Silvestre du Quirinal. Sous la conduite du célèbre exégète Antonio Agellio † 1608, son confrère, il devint l'un des commentateurs de l'Écriture les plus connus de son temps. En 1610, le préposé général, Jean-Baptiste Angrisani, lui accordait l'exemption du choeur au profit de ses travaux scripturaires ; le chapitre de 1615 lui confirmait cette autorisation et le chargeait de réviser le Caeremoniale composé par Andrea Castaldo † 1629, préposé général de 1612 à 1618. Dans sa ferveur pour la discipline régulière, il composa un traité de procédure criminelle ecclésiastique, que le chapitre de 1618 imposa à l'ordre ; Ghislieri fut longtemps membre du tribunal chargé des « incorrigibles ». Confesseur du prélat espagnol Jean-Baptiste Vives † 1632, il lui conseilla la fondation romaine du collège de la Propagande ; il en composa les premiers règlements et statuts. Il mourut à Rome le 27 juin 1646. Les Commentarii in Canticum canticorum Salomonis juxta lectiones Vulgatam, hebraeam et graecas sont l'oeuvre principale de M. Ghislieri ; cet in-folio, publié à Rome en 1609, fut réédité à maintes reprises (Venise, 1613, 1617 [1057 pages de texte] ; Anvers, 1614, 1619 ; Paris, 1618 ; édition citée, Lyon, 1620 : 108 pages de plans de sermons sur le Cantique, 940 pages de commentaire sur 2 colonnes, 45 pages de table). Chaque verset comporte quatre explications (DS, t. 2, col. 105) : 351 « iuxta sonum litterae », « de prima Sponsa, quae est Ecclesia sancta », « de secunda Sponsa, quae est anima iusti » envisagée au cours des trois voies spirituelles, « de tertia Sponsa, quae est Beata Maria ». Le commentaire de chaque verset est suivi d'un appendix expositionum ex antiquis Patribus collecta. Cette oeuvre remarquable mériterait à tous égards d'être étudiée. Le Cantique est expliqué par l'Écriture elle-même et par les Pères ; c'est une véritable « chaîne » patristique. Sans négliger d'exposer ses principes exégétiques, Ghislieri présente, selon les occasions, les lignes essentielles de la christologie, de la mariologie, de l'ecclésiologie et de la...

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