— De la noble famille des Ripanti, diplômé en droit canon de Pérouse, Francesco entra chez les Franciscains de l'Observance vers 1492. Grand connaisseur de la théologie scotiste, après une période de prédication itinérante, il se consacra totalement à une vie érémitico-contemplative, animant, avec Bernardino d'Asti et d'autres religieux, le mouvement des maisons de récollection en Italie, selon l'esprit de Bartolomeo Cordoni da Città di Castello † 1535. En 1534, il passa avec Giovanni da Fano † 1539 (DS, t. 8, col. 506-09), à la réforme des Capucins et, en 1536, il participa au chapitre général de Rome-Sainte-Euphémie, où il collabora à la rédaction des premières Constitutions des Capucins. Élu plusieurs fois définiteur général, il fut vicaire provincial de Toscane en 1537 et d'Ombrie jusqu'en 1542, date à laquelle le Saint-Siège le nomma commissaire général, après le passage de Bernard Ochino au Protestantisme (DS, t. 11, col. 575-91). Par la suite, il devint vicaire général et dirigea l'Ordre dans les moments les plus dramatiques de son histoire. En 1545 il se retira au couvent des ermites de Montemalbe, près de Pérouse, et y mourut le 7 septembre 1549, à l'âge de 80 ans, dont 58 ans de vie religieuse. Ripanti introduisit dans la réforme des Capucins un idéalisme spiritualiste très accentué, qui, dépassant le radicalisme d'une observance « littérale » de la règle franciscaine, typique des réformateurs, se révéla surtout comme une méthode de contemplation qu'il avait pratiquée dans les ermitages de l'Ombrie. Au dire des anciens bibliographes, il exposa par écrit cette méthode et la publia à Rome sous le titre Circolo de carità divina (Circulus divini amoris) ; cette édition n'a pas été retrouvée. On connaît celle de Milan, 1539, publiée par Girolamo da Molfetta, capucin partisan d'Ochino, qui l'insère dans l'ouvrage de B. Cordoni : Dyalogo della unione spirituale de Dio con l'anima, comme 53e et dernier chapitre intitulé : Epilogo di tutto questo exercitio della unione redutto in brevissimo compendio et mirabili arteficio (f. 250v-271r). Nouvelle reprise dans une autre édition, assez incorrecte, du même ouvrage de Cordoni, Venise, 1548 (f. 201v-216v). Ripanti est convaincu...

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