Titre de l'article : RIVIER (MARIE OU ANNE-MARIE ; BIENHEUREUSE), fondatrice des Sœurs de la Présentation de Marie, de Bourg-Saint-Andéol (Ardéche), 1768-1838.
Début de l'article :
— 1.
Vie. — 2.
Œuvres. — 3.
Spiritualité.
— Née à Montpezat-sous-Beauzon, en Ardèche (diocèse de Viviers), le 19 décembre 1768, Marie Rivier fut baptisée le 21.
Son enfance est marquée par le handicap qui, à la suite d'une chute, lui a enlevé l'usage de ses jambes. Durant 4 ans (de 2 à 6 ans), sa mère la porte chaque jour dans la chapelle voisine, au pied de Notre-Dame de Pitié, dont elle lui a présenté le mystère. Marinette prie inlassablement : « Si tu me guéris, je t'amènerai des petites, je leur ferai l'école et leur dirai de te bien aimer ». A travers la promesse enfantine, Dieu appelle. Avant sa guérison définitive, survenue le 15 août 1777, elle se met à l'oeuvre, rassemblant autour d'elle les enfants de son âge : « Elle nous faisait dire notre prière et nous enseignait le catéchisme », dit un témoin.
Puis, elle fait l'école au village, « enseignant Jésus-Christ » et donnant son attention aux plus pauvres : « Je veux vous mener tous en paradis ! », leur dit-elle. Par les enfants, elle
695 atteint les parents qui veulent aussi recevoir son enseignement. Or, elle n'a guère que deux ans de formation personnelle au pensionnat de Notre-Dame, à Pradelles. A 17 ans, elle demande à entrer dans cette communauté. Sa faible constitution est un obstacle à son admission. Alors, « je ferai un couvent moi-même ! », s'écrie-t-elle.
Elle avance par la foi, avec une volonté et une audace que les difficultés ne feront qu'affermir. Le 21 novembre 1796, à Thueyts (Ardèche), au moment où la Révolution vient de disperser les congrégations religieuses, elle se consacre à Dieu avec quatre compagnes, sous le patronage de la Vierge Marie se présentant au Temple. Aidée par deux prêtres de Saint-Sulpice, Louis-Magloire Pontanier, dans les débuts, et plus tard Joseph-Laurent-Régis Vernet, vicaire général de Mgr d'Aviau (administrateur du diocèse de Viviers depuis la défection de Mgr de Savines), M. Rivier multiplie les fondations dans la pauvreté des moyens humains, prêche des retraites, va au-devant des pauvres ; et Dieu « multiplie » sa communauté, lui faisant traverser, comme sur des « ailes d'aigle » (
Ex. 19, 4), les années de la seconde Terreur.
En...
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