— Le prénom et surtout son lieu d'origine varient selon les auteurs, principalement chez les anciens. On sait maintenant que Robert est né à La Bassée, petite bourgade des Flandres, non loin de Lille, à une date inconnue. Devenu franciscain dans la province de France, il étudia à l'université de Paris, où il devint bachelier sententiaire. En 1241, il fit partie des maîtres parisiens qui exposèrent la Règle de saint François. Était-il maître en théologie ? La question reste posée. En 1247, il est désigné par le roi saint Louis pour enquêter, avec son confrère Gilles de Geslin, dans les diocèses d'Arras, de Saint-Omer et de Tournai, mais cette mission fut révoquée la même année ; dans ce document il est dit simplement frère. Enfin dans une charte de septembre 1254, il est signalé comme custode de la custodie d'Arras : il y approuve les conditions exigées pour l'agrandissement du couvent de Lille (Archives communales de la ville). On ne connaît pas la date de sa mort, qui diffère selon les historiens : entre 1251 et 1280. On lui attribue un Liber de Anima, un Commentarium in 4 libros Sententiarum et des sermons variés, mais ces oeuvres n'ont pas été encore retrouvées. A-t-il participé à la primitive rédaction de la Summa fratris Alexandri ? Les médiévistes n'ont pas encore résolu ce problème. Mais frère Robert est surtout connu par sa collaboration à l'exposition de la règle franciscaine, dite des Quatre Maîtres, qui fut acceptée par le chapitre général de Bologne en 1242 et utilisée par tous les commentateurs postérieurs de ce document de base de la vie des Frères Mineurs (on en possède 36 mss et 8 éditions). C'est une explication littérale du texte de saint François « simpliciter et pure », selon la tradition ancienne de l'ordre, en tenant compte du Testament du Père séraphique, ainsi que de la législation canonique et civile. Son nom reste attaché à cette Expositio super Regulam. Sbaralea, Supplementum… ad Scriptores, t. 2, p. 48-49. — A. Callebaut, Robert de La Bassée, AFH, t. 10, 1917, p. 229-30. — P. Glorieux, Répertoire des Maîtres en théologie de Paris au XIIIe siècle, t. 2, Paris, 1934, p....

[...]