Titre de l'article : ROBERT DE SORBON, maître en théologie, 1201-1274.
Début de l'article :
— 1.
Biographie. — 2.
Œuvres. — 3.
Doctrine.
— Né le 9 octobre 1201 dans un modeste village des Ardennes, Robert de Sorbon fut précocement orienté par son père vers la cléricature. Mais on suit mal le déroulement de ses études, peut-être commencées à Rethel ou à Reims. Ce « fils de vilain et de vilaine » (Joinville) fut-il, en arrivant à Paris, hébergé au collège de Rethel ? Devenu maître ès arts, fréquenta-t-il l'école de théologie de Guiard de Laon † 1248 (DS, t. 6, col. 1127-31), comme le suggèrent son attachement à la personne du futur évêque de Cambrai, et son intérêt pour les faits et gestes de celui-ci ? Les règles fixées en 1215 par les statuts de Robert de Courson permettent seulement d'établir qu'il n'a pu accéder à la maîtrise en théologie avant 1236. Ensuite, la carrière ecclésiastique ne l'a pas attiré. Il ne fut jamais chancelier à Paris, ni archidiacre de Laon comme on a pu l'affirmer, mais seulement chanoine : à Cambrai en 1249 au plus tard (grâce à l'appui de Guiard ?), puis à Paris à partir de 1258.
Son activité principale fut celle d'un maître en théologie tenant école à Paris. La date à laquelle débuta cet enseignement n'est pas connue. Robert, en tout cas, y acquit tant de notoriété que Guillaume de Nangis le cite dans sa Chronique, à l'année 1264 (
Recueil des Historiens des Gaules, t. 20, Paris, 1840, p. 560b), comme l'un des maîtres les plus illustres, aux côtés de
817 Thomas d'Aquin, de Bonaventure et de Gérard d'Abbeville.
Au moment des grandes controverses sur la place des Mendiants dans l'Université et dans l'Église, la discrétion de Robert de Sorbon contraste avec l'engagement passionné de son ami Gérard d'Abbeville, entre 1256 et 1272 (voir DS, t. 6, col. 258-63). Les frères mendiants, que Robert a vu s'établir et agir à Paris depuis les années 1217-1219, l'ont plutôt conquis. Il apprécie leur engagement prioritaire dans l'action pastorale : il reconnaît là ses propres choix qui, suivant l'exemple de Guiard de Laon, l'ont conduit à être prédicateur et confesseur tout autant que maître. Aussi défend-il leur droit aux études « parmi les docteurs », à...
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