Auteur : Guibert MICHIELS.
 
Tome 13 - Colonne 828
Acheter l'article complet
5 €
Titre de l'article : ROBERT DE TOMBELAINE, bénédictin, † vers 1090.
Début de l'article :
— 1. Vie. — 2. Écrits.
1. VIE.
— Né vers 1010, Robert a dû émettre ses voeux monastiques au Mont-Saint-Michel peu avant 1030. On le compte parmi les premiers et les plus brillants élèves de l'école d'Avranches dont l'abbé du 829 Mont, Suppo (1038-1048), fut le grand initiateur. Au Mont, Robert instruisit le jeune Anfroi (Ansfridus), alors moine de Saint-Wandrille, plus tard abbé de Préaux (dans l'Eure). Mais une grande tension régnait dans la communauté montoise entre les moines originaires du Bocage et ceux de Haute-Normandie. Elle éclata vers 1057 lors de l'élection du nouvel abbé Renouf, un « Bocain », bientôt accusé de simonie par ses adversaires. Robert qui lui était hostile — ce qui laisse croire qu'il était originaire de Haute-Normandie — quitte son monastère avec quelques disciples auxquels se joindra Anastase le Vénitien, pour s'installer sur le rocher de Tombelaine, un îlot situé non loin du Mont. Saint Anselme, alors prieur du Bec, leur adresse une lettre d'amitié (Ep. 3, PL 158, 1067-68 ; Opera, éd. F.S. Schmitt, t. 3, Édimbourg, 1946, p. 102-03). Il y vivait depuis près de dix ans quand l'évêque de Bayeux, Eudes de Contenville, lui offrit la direction du monastère de Saint-Vigor qu'il entendait restaurer dans les faubourgs de sa cité épiscopale. Cet abbatiat ne fut pas de très longue durée car l'évêque entra en conflit avec son demi-frère, le duc-roi Guillaume, qui le fit mettre en prison (1082). Robert, voulant éviter le sort de son protecteur, quitta précipitamment son monastère dont les moines se dispersèrent. Il se rendit en Italie pour se mettre au service de Grégoire VII. Il paraît peu vraisemblable qu'il soit encore retourné au Mont avant sa mort, vers 1090.
2. ÉCRITS.
Epistola ad monachos S. Michaelis de Monte.
— Cette lettre (PL 150, 1369-78, d'après Mabillon, Annales O.S.B., t. 5, App. p. 659) doit dater des premières années du séjour de Robert à Saint-Vigor car il s'y qualifie encore de prieur ; c'est une relation assez étrange mais fort bien écrite de la maladie extraordinaire d'un moine épileptique et quelque peu névropathe de Saint-Vigor appelé...

[...]



Cet extrait est constitué d'environ 1 page et l'article complet contient 6 pages.