— 1. Vie. — 2. Écrits. — 3. Spiritualité. Fondation. Les notes suivantes, rédigées cinq ans après la mort de Marthe Robin, ne sont qu'une première approche : il est encore trop tôt pour écrire son histoire, car les recherches sont à leur début.

1. VIE.

— Née à Châteauneuf-de-Galaure (Drôme) le 13 mars 1902, dans une famille de modestes paysans, Marthe-Louise Robin eut une enfance assez ordinaire mais marquée par de fréquentes maladies. En novembre 1918, la jeune fille fait une chute dans la cuisine et reste immobilisée dans son lit jusqu'en 1921. Passée cette période un peu mystérieuse, la Vierge Marie lui apparaît une première fois et la santé de Marthe s'améliore. Au printemps 1922, elle découvre dans la malle d'un grenier un livre de piété où elle lit à peu près ceci : « Tu cherches la joie, la douceur ; c'est à la souffrance qu'il faut te préparer… Il faut donner à Dieu tout ». Dès ce moment, elle pense à se consacrer à Dieu. Les épreuves se multiplient et la dissuadent d'entrer au Carmel, mais elle reste marquée toute sa vie par la spiritualité de Thérèse d'Avila et de Thérèse de Lisieux. Trois ans plus tard, elle s'apprête à participer comme malade au pèlerinage diocésain de Lourdes quand elle apprend qu'une autre malade désire s'y rendre ; elle lui cède la place. Après ce renoncement, elle éprouve une grande paix intérieure et, le 15 octobre 1925, fête de Thérèse d'Avila, prononce son grand acte d'abandon à la volonté de Dieu ; elle le renouvellera fréquemment. Un an plus tard, pour la fête de Thérèse de l'Enfant Jésus, Marthe tombe gravement malade, se sent « écrasée au physique et au moral ». A trois reprises, la sainte de Lisieux lui apparaît et lui annonce qu'elle doit poursuivre sa mission dans le monde. Le 25 mars 1928, paralysie des jambes : Marthe s'alite pour la vie. Sur le conseil d'un capucin, elle entre dans le Tiers-Ordre de saint François et reçoit en 1930 la consécration des vierges. Le 2 février 1929, paralysie des bras et des mains : Marthe souffre constamment. Elle ne peut ni manger, ni boire, ni dormir ; elle ne vit que de l'Eucharistie. Le 2 octobre 1930, elle est stigmatisée ; à partir de ce moment, elle revit...

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