— Samuel Rodigast, né le 19 octobre 1649, fils d'un pasteur de village en Thuringe, fréquenta l'école de Weimar. Il étudia à partir de 1668 à l'université d'Iéna où en 1671 il obtint le titre de Magister et, à partir de 1676, fut chargé de cours à la faculté de philosophie. Directeur adjoint du lycée réputé Zum grauen Kloster de Berlin en 1680, il en devint le directeur en 1698. Malgré de fort honorifiques propositions, il resta à Berlin jusqu'à sa mort le 19 mars 1708.
Comme son compatriote Georg Neumark (DS, t. 11, col. 155-56), Rodigast est resté dans la mémoire de la postérité par un seul chant d'église : Was Gott tut, das ist wohlgetan, dont un hymnologue contemporain disait : « Hymnus suavissimus et per universam fere Evangelicorum ecclesiam notissimus quem in Academia adhuc versatus composuit et quo solo nominis aeternae memoriae meritus est ».
Ce cantique fut composé pour réconforter son ami, le maître de chapelle auxiliaire d'Iéna Severus Gastorius, gravement malade, qui en fit la mélodie. Fort apprécié également comme chant de funérailles, ce cantique figure dans le recueil de cantiques catholique en allemand Gotteslob (n. 294). J. Pachelbel et plus tard J.S. Bach (cantates n. 99 et 100) ont repris ce cantique pour leurs cantates.
E.E. Koch, Geschichte des Kirchenliedes, 3e éd., t. 3, 1867 (Reprint Hildesheim, 1973), p. 420-21. — ADB, t. 29, 1889, p. 25 (bibl.) ; t. 33, 1891, p. 798. — Handbuch zum Evang. Kirchengesangbuch, t. 2/1, Göttingen, 1957, p. 209 (bibl.) ; Sonderband : Die Lieder unserer Kirche, Göttingen, 1958, p. 467-69. — R. Jauernig et S. Fornaçon, Jahrbuch für Liturgik und Hymnologie, t. 8, 1963, p. 163-70.
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