— 1. Vie. — 2. Écrits spirituels.

1. Vie.

— Né à Paris le 4 août 1855, Emmanuel Martin de Gibergues commença ses études au collège Stanislas ; élève ensuite au lycée Saint-Louis à Paris, tout semble l'orienter vers l'école Polytechnique, mais il préfère suivre au lycée Henri IV le cours de philosophie d'Ollé-Laprune. A la licence ès lettres (1875), préparée à l'école des Carmes, il venait de joindre la licence en droit (1877), quand il entra au grand séminaire d'Issy (octobre 1877). Après son ordination (17 juillet 1881), il parfait sa formation à Rome : théologie à la Minerve, droit canon à l'Apollinaire. De retour à Paris, il est vicaire à Auteuil (1883), puis à Saint-François-Xavier (1884). En septembre 1886, le nouvel archevêque, François Richard, le prend comme secrétaire particulier. Sous-directeur des oeuvres (1889), il fonde en 1890, avec Léon Lenfant († 1917, évêque de Digne ; cf E. de Gibergues, Un apôtre du 20e siècle, Mgr Lenfant, Valence, 1917), les missionnaires diocésains, dont il sera supérieur ; il prêche ou dirige, non sans affronter parfois de rudes adversaires, quelque cinq cents de ces missions qui « ont accompli de véritables merveilles dans la capitale et les grandes paroisses suburbaines » (E. Lecanuet, L'Église de France sous la troisième République. La vie de l'Église sous Léon XIII, Paris, 1930, p. 202). En même temps, il se distingue par ses retraites, surtout les retraites pascales aux hommes, dix ans de suite, dans les paroisses parisiennes de Saint-Philippe du Roule et de Saint-Augustin. Le 7 février 1912, il est nommé évêque de Valence à la place de son ami Émile Chesnelong † 1931, promu archevêque de Sens. Malgré la brièveté de son épiscopat, il reste parmi les grands évêques de France de son temps, notamment par ses lettres pastorales et son Petit catéchisme social (Paris, 1920). Il mourut à Paris le 28 décembre 1919.

2. Écrits spirituels.

1° Carêmes « aux hommes du monde »:

Mari, père, apôtre (Paris, 1901), Devoirs des hommes envers les femmes...

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